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Annoncée il y a quelques jours, la plateforme Microsoft Viva fait déjà beaucoup réagir sur les réseaux. D’une révolution dans le monde de l’expérience employé à une imbrication de fonctions existantes, les équipes Saegus partagent leur point de vue sur la preview du produit et vous explique pourquoi c’est un sujet à suivre… de près !  

Un lancement tant attendu

Voilà le genre d’annonce qui nous fait adorer notre métier : l’expérience salarié, et le digital workplace ne cessent d’évoluer et les acteurs du marché ne manquent ni d’idées, ni d’innovations pour s’adapter aux évolutions de notre société. 

Chez Saegus, cela fait quelques années maintenant que nous prédisons l’arrivée du Working Hub – espace de travail qui centralise tout l’environnement dont le collaborateur a besoin pour ses tâches professionnelles quotidiennes – mais nous n’imaginions pas une telle annonce de Microsoft si rapidement. 

Et le timing est en effet parfait. 

Qui pourrait encore douter, après cette pandémie, que les collaborateurs sont l’actif premier de l’entreprise et que la qualité des interactions entre eux, mais aussi avec leur écosystème de clients et partenaires, est le premier facteur de réussite – ou de survie – de l’entreprise ? Qui pourra arguer contre le fait que les nouveaux modes de travail imposés, et subis pour s’adapter aux contraintes sanitaires, n’appelleront pas à une modification profonde et durables des usages collaboratifs en entreprise ? 

Microsoft présente ainsi Viva comme la première plateforme d’expérience salarié (EXP Employee eXperience Platform) disponible sur le marché. 

 Alors, vraie révolution ou nouveau packaging d’offres existantes ? Nous vous partageons nos premiers sentiments sur les previews auxquelles nous avons pu assister. 

Un rapide tour du propriétaire

Viva s’articule autour de 4 piliers :  

  • Viva Insights  dont la promesse est d’améliorer le bien-être en entreprise sur la base d’analytics permettant de suivre l’activité de l’équipe en proposant pro activement des aménagements et améliorations dans l’organisation du travail  
  • Viva Topics  qui propose d’accéder à l’information pertinente, en fonction de son profil, de ses centres d’intérêts et publications, pour améliorer la pertinence et réduire le temps de recherche d’information  
  • Viva Learning  qui regroupe des modules de formations proposés par Microsoft, LinkedIn, mais permet également d’intégrer des formations produites par l’entreprise, tout en gérant les parcours de formation et leur suivi  
  • Viva Connections  qui regroupera les contenus publiés par l’entreprise ou les collaborateurs, à destination des populations au bureau ou sur le terrain 

Un air de déjà-vu ?

Alors évidemment Microsoft Viva ne part pas de la page blanche et ces piliers rappellent des usages déjà existants au travers de services au sein de l’offre existante Microsoft365 tels que :  

  • Microsoft Delve pour Viva Topics 
  • Microsoft Workplace Analytics pour Viva Insights 
  • Microsoft Sharepoint et Yammer pour Viva Connections 
  • Microsoft Learning pour … Viva learning 

Ce dernier semble néanmoins pousser la promesse plus loin que le service existant, puisqu’il permettrait non seulement d’agréger plusieurs sources de contenu, mais également d’intégrer des LMS (Learning Management System) tiers. 

Enfin l’ensemble de ces services est proposé dans une coquille ressemblant très fortement au Teams que nous connaissons aujourd’hui (avec le système de navigation à gauche et les onglets en haut). 

De nombreuses nouveautés

Viva incarne certainement la première solution dont le potentiel est d’aller jusqu’au bout de la vision que nous avions chez Saegus du Working Hub :  

  • ne plus avoir besoin de passer d’un environnement à l’autre pour réaliser ses tâches 
  • pouvoir poursuivre son travail en passant d’un device à un autre, ou d’un endroit à l’autre 
  • disposer d’un socle commun de contenus, mais sachant se contextualiser selon notre actualité immédiate pour optimiser notre temps 
  • intégrer de façon holistique des systèmes tiers, facilement 

Et finalement l’enjeu est bien là : 

  • Avoir une plateforme de travail qui ne nous fasse pas travailler plus, mais mieux 
  • Avoir une aide du digital pour améliorer notre confort et l’équilibre pro/ perso, et non pas pour rester ultra connectés au monde professionnel tout le temps 
  • Avoir une plateforme qui ne soit pas pensée que pour et par des collaborateurs au bureau, mais également pour tous ceux qui ont été oubliés du Digital Workplace de première génération : les collaborateurs sur le terrain 

What’s next ?

Comme le cloud a été un prérequis pour activer le digital workplace, le working hub en est un pour évoluer vers le smart workplace. Pour préciser, la notion de smart workplace poussée par Saegus n’est pas encore aboutie à ce jour, mais préfigure d’un modèle où l’environnement de travail du salarié sera amélioré, soutenu par une intelligence artificielle, capable de prendre à sa charge dans un premier temps les charges routinières du salarié (pose de congés, organisation de rdv…), pour pouvoir, dans un second temps, proposer pro activement de prendre en charge des actions plus complexes (arbitrages sur un dossier en cours, proposition de réunion avec les personnes concernées…) sous la direction/ validation du salarié. 

Pour ce faire, et comme pour tout sujet lié à l’IA, c’est d’abord le volume de données et leur qualité qui définira la performance de cette intelligence. Le Working Hub visant justement à centraliser tous les services nécessaires au salarié, il est naturellement imaginable que l’exploitation des données sera rendue plus simple, et que donc, les services proposés par l’IA s’enrichissent pour se prévaloir d’une appellation Smart Workplace.  

Dans le monde professionnel, peu d’acteurs peuvent se targuer de disposer d’autant de données que Microsoft qui traite les données des salariés : mails, agendas, publications, réseaux d’interlocuteurs pour ne citer que ceux-là. Viva Insights est une première étape vers le smart workplace, et même si cela reste à ce jour un service d’analytics, nous pouvons être amenés à penser que Microsoft est en bonne position pour être l’un des tout premiers acteurs à pouvoir proposer demain un Smart Workplace, fort des données traitées au travers de l’ensemble des services de Viva. Reste, comme pour toute évolution majeure, la gestion de l’adoption de ces nouveaux usages qui apparaissent souvent bien plus rapidement que la capacité d’adaptation de la structure qui les accueille. Il ne faudrait pas que cette solution qui promet d’améliorer la qualité de notre vie professionnelle deviennent une source d’angoisse supplémentaire… 

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Lundi 10 septembre, séminaire de rentrée des classes pour Saegus. Mais, pas seulement. C’est aussi le jour où Marc, David et Fred — nos trois fondateurs — dévoilèrent le résultat d’un projet mené en secret depuis plus d’un an : l’inauguration du « GV », nos nouveaux locaux Saegus de l’Avenue George V.

Un moment très attendu, et par ricochet, très fort, qui n’a pas manqué de symbolique.

Inauguration des locaux

 

L’appartement qui nous accueillait depuis 2 ans et demi au 152 avenue des Champs Élysées était dorénavant bien étroit avec l’arrivée de plus de 50 consultants depuis notre emménagement. D’un autre côté, cette transition était aussi redoutée, car elle signifiait abandonner un endroit qui avait vu Saegus grandir, qui incarnait nos valeurs, notre culture et où nous prenions plaisir à repasser le soir après une journée en mission. Et si en voyant plus grand, nous perdions ce côté « maison », partie intégrante de notre ADN ?

Et pourtant… Deux mois plus tard, les avis sont unanimes : le « 152 » ne nous manque pas et ces nouveaux locaux ont été parfaitement adoptés. Pourquoi ? Tout d’abord parce que nous n’avons pas seulement déménagé pour un espace plus grand, mais parce qu’un projet plus ambitieux s’y est concrétisé : disposer d’un lieu qui incarne à la fois notre ADN, et qui joue un rôle de facilitateur au quotidien.

 

Le workplace physique comme incarnation des valeurs et de la culture

Lorsqu’une organisation grandit rapidement, l’une de ses préoccupations centrale devient vite son identité : qui sommes-nous en tant qu’organisation ? Qu’elles sont nos valeurs essentielles, celles que nous devons absolument conserver en grandissant ?

Nos valeurs et notre culture sont bien entendus largement issues de l’esprit insufflé au départ par les fondateurs et les premiers à avoir rejoint le cabinet. On y retrouve les deux piliers que sont le fun et l’excellence, mais aussi un mélange de culture forte du service (humilité, disponibilité…), de références pop culture (Star Wars, Nintendo)… Le tout, assaisonné d’un esprit débrouillard / bootstrapper, et de quelques running jokes vieilles de plusieurs années.

Ces valeurs sont une réalité que les plus « anciens » transmettent au travers de différents moyens (notre formation interne Saegus Academy pour les consultants junior, le Hackathon annuel, l’équipe animation, la posture du Saegusien en clientèle…). Mais comment faire pour que notre lieu de vie quotidien reflète aussi ce que nous sommes et d’où nous venons ?

 

La culture d’entreprise, c’est un peu la personnalité de l’organisation. De fait, les locaux, via leur design, se doivent ainsi de transmettre toutes ces valeurs :

L’excellence : les locaux mêlent différents codes d’élégance sobres, certains espaces rappelant un Apple Store, d’autres un salon anglais, le mélange des deux marquant la culture du service et du travail de haute qualité que l’on s’impose toujours de proposer à nos clients.

Lobby du 2ème

Partners Lounge

 

L’ambition : les « grands hommes » tel que Martin Luther King, Steve Jobs ou Jules Verne se rappellent à nous par la décoration ou les thématiques des principales salles de réunion.

La surprise : l’imprévu, le fun sont aussi présents dans l’aménagement de ces espaces : au détour d’une salle de réunion aux allures de cabine de l’Orient-Express, d’une œuvre d’art flashy tranchant avec le design épuré du salon qui l’entoure, d’une salle de réunion Chupa Chups, d’une salle qui est en fait un appartement… Toutes ces références font écho au cerveau droit de Saegus : notre volonté d’être toujours plus créatifs et de proposer des solutions sortant des sentiers battus lorsque cela est nécessaire.

Lobby du 1er
L’appartement

 

Enfin, une culture se matérialise aussi au travers d’artefacts, qui rappellent l’histoire commune partagée par les membres d’une société, d’une organisation. Ces artefacts, de notre histoire encore très jeune, sont éparpillés dans les locaux : bien sûr le Babyfoot historique — le même depuis le début — trône en bonne place, mais on retrouve également des références issues de l’univers Star Wars, une frise chronologique de toutes les équipes animations depuis la création de Saegus…

Au delà d’un lieu de travail avant-gardiste, le « GV » est aussi le miroir de l’identité passée et future de Saegus. Car cet ADN a toujours fait partie de nos différenciants, bref de notre identité et il est essentiel pour nous de la conserver. Pour autant, si les musées sont une part intégrante de la culture, ce sont les interactions humaines qui la font vivre et ces locaux ont évidemment été pensés pour mettre les échanges en son centre.

 

Un lieu fait pour les échanges

Créer un lieu d’échanges était essentiel pour deux raisons. La première, en raison de la croissance. Il était facile de suivre l’actualité des projets, les nouvelles idées et de créer des ponts entre équipes lorsque nous étions une trentaine, mais c’est structurellement plus compliqué aujourd’hui lorsqu’on s’approche des 100 salariés. Créer des lieux de passage ou de rencontre (l’espace cuisine, le rooftop…) favorise cette sérendipité des échanges, essentielle pour conserver notre bouillonnement d’idées, la convivialité et le lien au sein et entre les équipes.

La deuxième raison réside dans la nature de nos projets clients qui tend à évoluer. Ceux-ci sont de plus en plus transverses, mobilisent plusieurs équipes et nécessitent de mettre ensemble autour de la table (et à la volée) des équipes pluridisciplinaires à chaque fois différentes. Disposer d’un espace de travail modulable, où chacun peut travailler où il le souhaite (pas d’étage, ni même de bureau attitré pour les consultants) permet à ces équipes projets éphémères de se réunir physiquement pour faciliter les échanges et la productivité.

 

Mais la tech alors ?

Saegus aime la technologie, forcément. Et pourtant, nous n’avons toujours pas abordé le sujet sur ces nouveaux locaux, la raison est simple : oui la tech est omniprésente, mais ce n’est pas une finalité ; c’est un moyen discret au service des usages quotidiens que nous faisons des locaux. Quelques exemples au travers de trois technologies qui nous facilitent la vie au quotidien.

L’intégration des RoomPads de Sharing cloud. En apparence, il s’agit de simples écrans tactiles permettant de consulter la disponibilité d’une salle de réunion. Mais connectés à la messagerie Exchange, ils s’avèrent très puissants puisqu’ils repèrent facilement les salles disponibles ou déclenchent carrément la libération automatique de celles-ci lorsqu’une réservation n’est pas occupée. Le petit plus : en mode veille, les tablettes deviennent des écrans relais de notre communication interne. La technologie est bien là, présente et intégrée, dans nos outils du quotidien, mais tellement simple d’utilisation et efficace pour la gestion de nos réunions, qu’on oublierait presque qu’elle existe.

 

Groom pad
Room pad

 

 

La Pulse Box. Autre exemple, encore plus simple, mais qui nous fait gagner de précieuses minutes (heures ?) toutes les semaines : l’absence de câble pour se connecter aux écrans / visio. Tout se fait via la Pulse Box (Pulse Box : solution de projection sans fil universelle par Pulse Origin) qui permet un partage d’écran / son / vidéo à la volée et universel. Se débarrasser des problèmes de connectique, c’est fait.

Envoy. Cette technologie permet aux visiteurs de faire seul leur check-in via une borne d’accueil, libérant l’hôtesse de ses tâches administratives pour se focaliser sur celles d’un véritable accueil : proposer un café, l’installer en attendant son rendez-vous… En parallèle, le Saegusien reçoit une notification avec une photo lui indiquant que son client, partenaire ou candidat est arrivé. Le petit plus de la solution : elle permet aussi de réceptionner les colis des salariés qui sont automatiquement notifiés, plus que pratique.

La liste pourrait bien sûr être rallongée, mais le principal est dit. L’intégration de la technologie dans nos locaux reflète la vision qu’a Saegus sur l’intégration de la technologie dans nos usages. Celle-ci doit être transparente et simple pour diminuer les irritants du quotidien, mais surtout permettre aux salariés de se focaliser sur la création de valeur.

Dire que les locaux d’une entreprise se doivent d’être plus qu’un lieu de travail, c’est enfoncer une porte ouverte aujourd’hui, tant la culture du lieu de travail comme lieu de vie nous venant des grands de la Silicon Valley est omniprésente. Pourtant, ce ne sont pas un babyfoot, un frigo rempli de jus bio et une corbeille de fruits qui font la réelle différence. Toute conception de nouveaux bureaux devrait démarrer par une réflexion sur la culture et la vision de l’entreprise, sur les moyens de les animer au quotidien. Une réflexion sur les vrais usages de travail qui ont cours et comment les servir — que cela soit par l’architecture, l’aménagement ou l’intégration de la technologie qui va y être réalisée — est également un point de départ essentiel.

Si vous souhaitez visiter nos locaux, ou venir discuter Phygital Workplace, notre porte est grande ouverte, n’hésitez pas !

 


A l’heure de la transformation digitale, les Directions des Systèmes d’Information sont au centre de toutes les attentions dans l’entreprise.

 

Bloquées entre son SI « legacy » ou SI historique et l’innovation attendue par les métiers, comment doivent-elles se positionner face aux forces de la consumérisation et de la technologie numérique, celle-ci mettant quasiment tout le monde aux manettes d’un département informatique ? Nous constatons des budgets marketing bientôt plus important que celui du DSI, alors guerre ou reconquête ?

 

Le Directeur des systèmes d’information a pour première priorité de maintenir la robustesse et la fiabilité des services informatiques de l’entreprise. Mais pas que !

 

Il doit à présenter gérer sa propre transformation en se dirigeant vers des nouvelles méthodes de travail et une nouvelle position de partenaires des métiers de l’entreprise ! Sa cible et sa transformation ultime : être considérer comme centre de services et non plus comme un centre de coûts, ce changement de paradigme entrainant bons nombres de profonds changements :

  • Le partenariat avec les métiers n’est plus une option
  • Changer de méthode de travail afin d’être plus agile, plus flexible, plus réactif est indispensable
  • Favoriser le « test & learn »
  • Mettre en avant les réussites de la DSI mais aussi ses échecs
  • Changer sa relation avec le reste de l’entreprise : ce sont aussi ses clients, qu’il doit entretenir, satisfaire, viser l’amélioration continue, faire vivre une expérience client tout en marketant et en faisant la promotion de ses services à forte valeur ajoutée
  • Innover pour servir, apporter de la valeur, répondre aux enjeux du « time to market » des métiers, doit être une motivation quotidienne et le leitmtov de ses équipes

 

Le risque à ne pas opérer cette transformation s’observe déjà dans de nombreuses entreprises ou les métiers sous traitent à l’extérieur tous les projets innovants, laissant s’éteindre les équipes de la DSI dans son legacy.

 

Pour redynamiser la DSI, il faut donc une profonde modification de son organisation, qu’elle anticipe les nouveaux besoins d’intégration en proposant une architecture qui répondra aux enjeux du développement d’apps et des nouveaux usages digitaux de type Business Apps utilisant le Big Data et les Data Analytics pour les métiers mais aussi le Cloud.

 

Dernier point mais non le moindre, la nécessité et la liberté pour la DSI de recruter et/ou de former ses équipes digitales à ces nouvelles technologies et usages : des Scrum Masters pour développer des projets en mode agile, des Cloud Managers pour gérer les hébergements, des Data Scientists pour analyser les données et en tirer des nouveaux modèles économiques, des designers (UX/UI – Expert Design Thinking) pour penser, créer et améliorer sans cesse l’expérience utilisateur interne comme externe.

 

La DSI « nouvelle génération » est une entreprise dans l’entreprise (pourquoi pas une startUp) qui sait explorer, industrialiser, mais aussi marketer et vendre ses produits et services. Elle sait parler technologie et métier et travaille en mode collaboratif.

 

Vous avez besoin d’être accompagné dans votre démarche Workplace ? N’hésitez pas à contacter gaelle.pommereau@saegus.com, nos consultants seront ravis de répondre à vos questions.

En juin 2017, Automattic – l’entreprise derrière WordPress.com – a décidé de fermer ses bureaux situés en plein coeur de San Francisco. La raison: seulement une dizaine d’employés sur les 550 se rendaient régulièrement sur place.

 

 

L’entrepôt est pourtant parfait pour une startup, avec ses espaces design, sa table de ping-pong, sa librairie et ses grands canapés en cuir. Automattic a toujours poussé ses employés à faire du télé-travail si ils le désiraient. Il y’a même un budget de 250 $ par mois pour prendre un poste dans un espace de co-working: ce mode de travail est devenu la norme pour la plupart des employés.

 

En France, le cabinet DR Cronos a fait une étude en 2016 sur les bénéfices de la mise en place d’une politique de télé-travail partiel au sein d’une entreprise. Les résultats sont les suivants:

  • Une baisse de 5,5 jours par an d’arrêts maladie par salariés;
  • Une augmentation de la productivité de 22%;
  • Une réduction de 40 minutes du temps moyen de déplacement domicile-travail;
  • Une augmentation de 45 minutes du temps moyen de sommeil des salariés;
  • Ce mode de travail est plus populaire que le mode de travail français: 72% des français y sont favorables.

 

Les nouveaux outils de communication et de collaboration permettent de s’affranchir de la nécessité d’être  ensemble, certaines entreprises comme Elastic (entreprise Saas) ne dispose même pas d’un bureau pour leurs 500 employés répartis dans 35 pays.

On voit bien que depuis les années 90, la Silicon Valley est prescriptrice en matière de modes de travail (open-spaces, espaces dédiés aux loisirs ou au repos, accent mis sur la déco, snacks …): cela augure-t-il un futur sans bureaux?

Vraisemblablement, ce ne sera pas le cas pour les grands noms de la technologie. À Cupertino, Apple vient de débourser 5 milliards de dollars pour construire son nouveau campus de la taille du Pentagone. Jamais une entreprise n’a dépensé autant pour ses bureaux.  Au final: bureaux ou pas bureaux?

 

 

Les bureaux, un vecteur de culture essentielle

 

Les bureaux sont certes un centre de coût important, mais aussi un vecteur de transmission de la culture stratégique pour l’entreprise. Uber, critiqué pour sa culture du secret et de la compétitivité interne exacerbée, se construit actuellement un nouveau siège tout en espaces ouverts et transparents. De même, la Société Générale, après le scandale Kerviel, un rebâtit des salles de marché sous forme d’espaces ouverts géants de plus de 150 mètres de long.

 

Le besoin de transparence dans le domaine de l’emploi, qui n’a pas de rôle fonctionnel, mais celui de vecteur de valeurs auprès des salariés. Les valeurs liées à l’honnêteté, l’humain et le besoin de susciter confiance.

 

Au delà des contextes de transformation, l’espace de travail devient un rappel des origines et de la mission de l’entreprise. Airbnb qui affirme plus de plus en plus de ses valeurs de partage, de rencontres et d’Humanisme dispose de salles de réunions décorées comme des appartements, uniques et invitant à la convivialité, avec des photos de moments de la vie des employés. L’une d’elle est même une réplique de l’appartement dans lequel vivaient les fondateurs de la société, et où ils ont accueilli les premiers clients de la société.

 

 

Le bureau comme lieu de vie

 

La tendance qui se dessine actuellement est même l’inverse du “0 bureau”. Apple ouvre un véritable village qui recrée les conditions de travail d’une université: des librairies, des espaces verts, des cafés, des espaces-salon pour se sentir “comme chez soi”. Le but de ces espaces est de créer la sérendipité dans les rencontres, de générer des échanges et de la collaboration insoupçonnée pour favoriser à la fois la productivité et l’innovation.

 

Si certains employés se plaignent du bruit, ou de la difficulté de rejoindre leurs collègues dans ces nouveaux espaces, toutes les grandes entreprises de la technologie s’orientent vers ce type de locaux. Au delà de l’espace de travail, les services sont souvent offerts: nourriture à toute heure, garderie, conciergerie, et même services médicaux. Au final tout est mis en place pour que les salariés s’y sentent bien, et pour les décharger de leurs contraintes du quotidien. Apple n’est pas une exception, Salesforce, Google Amazon, tous dépensent des fortunes dans de nouveaux locaux.

 

Chrysler à New-York aux Petronas Tours à Kuala Lumpur: un symbole de pouvoir et de réussite pour l’entreprise.

 

En revanche, l’accent est mis de plus en plus sur le salarié et son confort: le but étant avant tout d’attirer de nouveaux et de jeunes talents qui cherchent parfois plus un style de vie qu’un emploi.

 

Les entreprises de la technologie cherchent à mettre à disposition non pas un lieu de travail, mais un lieu de vie pour attirer les employés certes, mais aussi pour qu’ils restent le plus longtemps possible. Cela pose des questions sur la frontière entre la vie professionnelle et la vie privée, et ce n’est pas sans rappeler le paternalisme industriel du XIXème siècle: en intégrant la vie privée de l’ouvrier au sein d’un espace fourni par l ‘entreprise, on garantissait un turn-over très faible et une fidélité envers l’entreprise très forte.

 

Reste à savoir si cette tendance forte de la Silicon Valley se diffusera vers d’autres secteurs. Et pour vous, à quoi ressemble le bureau du futur?

 

 

Sources :
https://qz.com/1002655/the-company-behind-wordpress-is-closing-its-gorgeous-san-francisco-office-because-its-employees-never-show-up/
http://allthingsd.com/20130222/physically-together-heres-the-internal-yahoo-no-work-from-home-memo-which-extends-beyond-remote-workers/

Facebook annonçait la semaine dernière que sa solution Workplace (anciennement Facebook at Work) serait disponible gratuitement, avec les mêmes fonctionnalités pour l’utilisateur que dans sa version gratuite. Ce n’est pas nouveau dans le domaine du Digital Workplace, les dernières licornes de la Silicon Valley telles que Slack ou Trello ont elles aussi misées sur un modèle freemium dès le départ. Oui mais voilà, Slack et Trello étaient inconnus il y a encore 5 ans, et l’équation était simple : acquérir rapidement des utilisateurs pour lever des fonds, ou mourir, et quoi de mieux qu’un bon produit gratuit pour attirer du monde ? 

Pour Facebook la donne est différente, c’est la 15ème marque mondiale [1] et Workplace compte déjà de belles références en France (Danone, Club Med, Renault Retail Group…) alors pourquoi sortir maintenant une version gratuite ?

La raison est simple, Workplace n’en a pas après le portefeuille des décideurs – du moins pas tout de suite – il en a après nous : les utilisateurs.

Reprenons par exemple l’histoire de Slack, la start-up levait il y a un an 200 millions de dollars pour être valorisée à près de 4 milliards. Les raisons sont nombreuses mais un chiffre revenait dans tous les articles : plus de 3 millions d’utilisateurs quotidiens. C’est la manière dont Slack a obtenu ces 3 millions de fidèles qui est intéressante, surtout au sein des grands groupes, car ils ne sont pas que rentrés par la grande porte en invitant une bonne partie des comités exécutifs du CAC40 dans leurs bureaux de San Francisco, ils sont aussi passés par la fenêtre.

En effet, nous avons vu chez certains de nos clients des équipes entières, et même du top management, ouvrir leur instance Slack au détriment des outils corporate avec une adoption qui ferait pâlir n’importe quel RSE. Le phénomène du shadow IT n’est pas neuf, mais c’est l’ampleur qu’il a pu prendre pour Slack (ou d’autres produits comme Trello) qui est intéressante et la raison est simple, le produit est beau, simple, efficace, et gratuit.

Cela pose bien entendu de nombreux problèmes aux DSI, le premier étant la sécurité des données, et Slack a tardé à leur proposer une solution avec le lancement de  son offre dédiée pour les grands comptes Slack Enterprise Grid. Si l’on attend  encore les premiers résultats, ils seront sûrement bons car in fine dans ce modèle, l’utilisateur a déjà choisi son outil et il est probable que l’entreprise doive s’adapter à défaut de proposer une solution équivalente tout de suite.

Même si Workplace ne nous a pour le moment pas convaincus, tout est là pour qu’il suive le même chemin que Slack. Le produit reprend les codes de sa version grand public avec une UX connue de – quasi – tous, son adoption est rapide, le bénéfice – même limité – immédiat, et il est disponible gratuitement. Pourquoi Facebook devrait faire l’effort de convaincre les équipes dirigeantes quand le métier s’en chargera tout seul en adoptant l’outil ? Au-delà de la qualité du produit, la gratuité est devenue une vraie stratégie d’implantation même au sein de grands comptes.

Cela fait écho à l’une de nos convictions forte chez Saegus, qui est aussi notre baseline, Digital Usages for Real : peu importe les réflexions et études amont pour le choix du prochain outil, c’est l’usage réel qui tranchera. La sphère privée a toujours été en avance en termes d’usages par rapport à la sphère professionnelle, nous avons chacun notre boîte à outils privée (messaging, réseaux sociaux, cloud…)  adaptée à nos usages et à ceux de nos réseaux. Or nous pouvons aujourd’hui  recréer cette boite à outils dans la sphère privée, avec des outils freemium comme Slack, Trello, G Suite, Evernote etc… Cela sera toujours l’utilisateur qui décidera d’adopter son outil, ou pas.  Sans être nouveau, le double enjeu des directions d’entreprise s’accélère dans le monde de la digital workplace : offrir un panel d’applications concordant avec les vrais usages des collaborateurs, tout en maintenant une cohérence pour éviter l’éclatement de l’information et la perte de cette intelligence collective si indispensable à l’entreprise digitale.