Ici archive

Au cours d’une semaine, 20% du travail d’un·e collaborateur·rice est consacré la recherche d’informations. Sur une année, cela représente 1 personne sur 5 qui passerait son temps à se consacrer à cette tâche.

Une activité chronophage que la méthode 5S se propose de résoudre. Trouvant sa source dans le Lean Management et le Lean Manufacturing, cette méthode est développée dans les années 1960 par Toyota pour améliorer la productivité de ses usines. L’entreprise cherchait alors à optimiser les processus de production en réduisant les temps sans valeur ajoutée, la complexité des actions et les causes de non-qualité. Comment ? En plaçant l’humain au centre de sa réflexion.

Cette méthode a rapidement connu un grand succès au-delà du secteur industriel. On en retrouve par exemple les grands principes dans les méthodes de Marie Kondō. Et pour cause : au travail comme dans la vie, notre environnement est souvent – et rapidement – encombré d’éléments inutiles, impactant notre qualité de vie et notre efficacité.

En quoi consiste la méthode 5S ? Comment l’appliquer pour améliorer et optimiser notre environnement de travail ?

Une méthode en 5 étapes

La méthode 5S puise son nom dans les cinq grands principes qui la constitue, dont chacun commence par la lettre « S » en japonais :

Ces cinq étapes correspondent à :

  • Trier : choisir ce qui nous est utile ou non. Garder ce que l’on utilise fréquemment ; à l’inverse, si un élément n’a pas été utilisé depuis un certain temps, l’archiver, le donner, le jeter ou le supprimer ;
  • Ranger/organiser : trouver une place logique pour stocker chaque élément, où il pourra facilement être retrouvé ;
  • Nettoyer : assurer la propreté à la fois des espaces et des éléments conservés, vérifier leur état et les réparer s’il y a lieu ;
  • Standardiser : créer et mettre en place des processus adaptés à la personne, équipe ou structure concernée pour garder les éléments en ordre ;
  • Pérenniser : répéter ces processus, régulièrement et rigoureusement, afin de les maintenir dans le temps.

Application dans un environnement de travail

La richesse de la méthode 5S se trouve dans la possibilité de l’appliquer à des contextes variés. Dans un environnement personnel (transitionner une garde-robe de l’hiver au printemps par exemple), certes, mais elle est particulièrement efficace dans un environnement de travail, au sein duquel plusieurs parties prenantes interviennent :

  • Matériel : garder son bureau propre et en ordre pour permettre à chacun·e de travailler sereinement et efficacement, ainsi que les espaces de travail communs (une salle de réunion par exemple) ;
  • Immatériel : trier et organiser les fichiers et données générés par une entreprise, une équipe ou un projet.

Les avantages de la méthode sont nombreux pour les collaborateur·rice·s :

  • Assurer le bien-être : le désordre entraîne une surcharge émotionnelle non-négligeable. Un environnement en ordre, qu’il soit matériel ou immatériel, assure de meilleures conditions de travail ;
  • Améliorer la productivité : grâce aux gains de temps et à la capitalisation des contenus. Cela laisse également place à une meilleure communication entre les équipes, à la prise d’initiatives et à une créativité déployée ;
  • Combattre la pollution numérique : les données dans le cloud sont stockées dans des data centers qui consomment beaucoup d’énergie et sont refroidis par de grandes quantités d’eau. En réduisant le volume de données, vous réduisez votre besoin de stockage, et donc la pollution numérique qu’il engendre ;
  • Réduire les coûts : en réduisant les gaspillages (matériels notamment), en maintenant la durée de vie des équipements et en diminuant les besoins en espaces de stockage.

Cas pratique : organiser un projet ou une équipe sur Teams

Appliquons maintenant cette méthode à la gestion des données et fichiers générés par un projet ou une équipe sur un outil de collaboration comme Teams. Si votre projet est organisé en agile, et donc structuré en instances régulières, la méthode 5S sera d’autant plus facilement applicable.

Nous recommandons d’abord de définir un “porteur” de la méthode : il ou elle sera garant·e de son application au sein de l’équipe, pourra répondre aux questions, donner des directives et surtout, la maintenir dans la durée.

Dans ce cadre, les étapes d’application de la méthode sont les suivantes :

  • Triez les documents selon leur statut : utile/en cours, à capitaliser, à supprimer. Si vous ne connaissez pas certaines ressources, vérifiez la date de la dernière modification et la personne concernée afin de pouvoir vous adresser à elle ;
  • Organisez vos fichiers : supprimez les documents obsolètes, mettez de côté les documents à capitaliser, ajustez l’arborescence (nous recommandons 3 niveaux d’arborescence maximum) ;
  • Vérifiez le bon état des documents à capitaliser : vérifiez que le niveau d’informations est à jour, corrigez les coquilles, anonymisez si besoin, assurez-vous qu’ils sont à la charte ;
  •  Harmonisez les noms des documents et dossiers dans lesquels ils sont rangés. Communiquez sur le tri que vous avez effectué et donnez des directives pour garder l’espace de travail Teams en ordre ;
  • Réitérez ces étapes à instances régulières, selon les besoins du projet (générant plus ou moins de données) et le fonctionnement de votre équipe. Nous recommandons de le faire une fois par semaine.

À vous de jouer !

Conclusion

Enfin, n’oubliez pas d’impliquer vos équipes ! Formez-les à la méthode et prévoyez des audits d’équipe réguliers. Le secret de la méthode 5S réside dans le fait qu’elle s’applique de façon répétée. Consacrez 15 minutes de votre temps hebdomadaire au tri de votre environnement de travail, plutôt qu’une journée complète tous les six mois : vous gagnerez du temps et la tâche vous paraîtra moins grande.

Vous souhaitez en savoir plus et être accompagné par l’équipe Sustainable de notre département Employee Experience ?

Rédigé par Léonie Sokolowski, Consultante EMployee EXperience (EMEX)

Ces dernières années ont accéléré le changement des modes de travail, faisant évoluer avec eux les usages. Les interactions à distance se sont multipliées (télétravail, équipes réparties à travers le monde…) ; la présence physique, sur site, est moins fréquente qu’avant ; les bureaux des entreprises servent désormais des usages plus précis (atelier d’idéation, entretien d’évaluation, revue de carrière).

Cet éloignement physique a transformé le rapport des collaborateur·rice·s à leur entreprise. Le sentiment d’appartenance est moins fort, impactant l’engagement des salarié·e·s. Les signaux RH se sont transformés : ce désengagement, ou “démission silencieuse”, est difficile à percevoir. Les entreprises s’étant adaptées à ces nouveaux modes de travail (télétravail, outils de réunion à distance…) attirent et conservent plus de talents que celles qui ne les ont pas adoptés.

Les 3 piliers de l’expérience employé

Cette adaptation repose sur 3 piliers que Saegus combine dans la notion d’expérience employé :

  • Technologique : proposer les outils de communication et collaboration adaptés aux besoins des collaborateur·rice·s. Ces outils s’appuient aujourd’hui principalement sur le cloud, les rendant accessibles n’importe où, n’importe quand.
  • Physique : ou le phygital, soit l’optimisation ou l’aménagement de l’environnement de travail. Le but ? Obtenir une expérience sans couture entre le numérique et le physique, en y intégrant les prochains standards technologiques.
  • Humain : le maintien du lien, de la solidarité et l’engagement à l’appui des outils de collaboration et communication (intranets…). Cette expérience employé n’est possible que si les Ressources Humaines se saisissent des sujets de formation et d’adoption, à l’appui d’une culture d’entreprise solide et transparente. Enfin, faire en sorte que l’outboarding se passe aussi que l’onboarding : préserver la relation avec ses collaborateur·rice·s est essentiel, car un départ n’est pas forcément définitif aujourd’hui.

Accompagner les nouveaux usages digitaux est l’essence de Saegus. C’est pourquoi notre département Digital Workplace devient EMployee EXperience (EMEX) : en s’appuyant sur ces 3 piliers, nous accompagnons nos clients dans l’adoption de ces nouveaux modes de travail.

Vous souhaitez en savoir plus ?

Rédigé par Rafaël Stofer, Directeur EMployee EXperience (EMEX)

Cette rentrée 2022 est marquée par une série d’annonces montrant que le rôle de la data dans les initiatives RSE – et en premier lieu celles destinées à lutter contre le réchauffement climatique – est en passe d’être reconnu essentiel par tous les acteurs du secteur.

Martin Alteirac, Senior Manager au sein de notre département Data Driven et en charge de notre offre Data for Sustainability, nous présente la plus impactante d’entre elles : la présentation des conclusions du forum 2022 du Cercle de Giverny.

Qu’est-ce que le Cercle de Giverny ?

Le Cercle de Giverny est un laboratoire d’idées hybride agissant en faveur du déploiement opérationnel de la RSE systémique. Il a dévoilé cette semaine 30 nouvelles propositions pour accélérer la transformation écologique et sociale de notre pays. Parmi ces propositions, 6 d’entre elles témoignent du rôle crucial de la data dans cette transformation.

Le groupe de travail du Cercle de Giverny, co-présidé par Come Perpère (Directeur du développement durable Microsoft France) et Rim Tehraoui (Chief Data Officer BNP Paribas), rappelle quelques chiffres :

  • 9% des entreprises évaluent leur impact environnemental de manière précise et complète, c’est-à-dire en mesurant les scopes 1, 2 et 3. En moyenne, le taux d’erreur dans leurs mesures d’émissions est de 30 % à 40 %. (Source : Rapport « Carbon Measurement Survey » 2021 de BCG Gamma)
  • Dans le monde, seulement 7% des entreprises ont combiné leur stratégie tech, RSE et business. 18% d’entre elles n’ont pas de politique de numérique responsable ou en appliquent les principes basiques. (Source : “Uniting Technology And Sustainability”, Accenture, 2022)

Pour dépasser ce constat, le groupe de travail formule 6 recommandations qui sont des leviers pour rendre actionnables les données nécessaires à la mise à l’échelle du développement durable.

En quoi consiste ces recommandations ?

Ces recommandations constituent les 6 grands axes à travailler au cours des prochaines années pour faciliter la collecte, la valorisation et l’échange des données qui doivent permettre aux entreprises et à la société de diminuer son empreinte environnementale :

  • Créer des consortiums sectoriels multi-parties prenantes pour normaliser les indicateurs d’impact environnemental,
  • Inclure dans le standard CSRD (développé par l’EFRAG) les indicateurs liés à l’empreinte environnementale des produits,
  • Améliorer l’interopérabilité et le partage des données environnementales (ex. : biodiversité et carbone) pour favoriser leur échange,
  • Assurer la qualité et la clarté de la donnée,
  • Rendre le processus de contribution au sourcing et à la gouvernance de la data attrayant pour tous les acteurs de la chaine de valeur,
  • Considérer la data comme un levier pour mesurer et modéliser l’impact extra-financier d’un projet à but social ou environnemental.

Ces grands axes sont ensuite complétés par une série de déclinaisons opérationnelles dont certaines me paraissent particulièrement intéressantes :

  • Imposer aux entreprises européennes la publication de leur empreinte environnementale pour une part croissantes des produits commercialisés : il est essentiel de permettre aux entreprises (comme aux particuliers) de prendre en compte ce critère lorsqu’elles comparent leurs fournisseurs. Comment y arriver si celles-ci ne se plient pas à l’exercice pour leurs propres produits ? Ce premier point commence à être pris en compte dans de plus en plus de solutions technologiques de mesure et réduction d’impact carbone, comme celle de la plateforme Sweep. Cette solution permet à ses clients d’engager leurs fournisseurs dans la démarche en leur permettant de saisir ou d’injecter automatiquement leurs données dans la plateforme. Cette possibilité fournit ainsi une solution de mesure des émissions de Scope 3 efficace et transparente à ses clients.
  • Créer un protocole d’interopérabilité d’échange des données incluant un modèle de données standard qui pourra servir de base à des APIs (Application programming interfaces) et promouvoir l’interopérabilité́ des plateformes inter-médiatrices (plateformes dédiées carbone, plateformes règlementaires) : interopérabilité et automatisation sont des enjeux clés pour déployer la mesure d’impact environnemental à l’échelle. La société Kabaun propose déjà une partie de la solution avec une plateforme entièrement APIsée permettant cette automatisation.
  • Le rôle crucial de la data gouvernance est souligné : la création de dictionnaires et référentiels ad-hoc, la mise en place de contrôle de qualité et d’explicabilité des variations tout comme la mise en place de rôles et responsabilités définis sont des facteurs de succès incontournables.

Comment appliquer concrètement ces recommandations ?

En commençant par prendre conscience de l’importance que vont prendre les données liées à ces sujets au cours des prochaines années, voire mois tant l’urgence à agir sur ces sujets se fait sentir.

Une fois cette prise de conscience effectuée, vient le temps de l’action et la constitution d’équipes réunissant les expertises nécessaires :

  • L’expertise carbone, afin de garantir la qualité et la compliance des analyses effectuées,
  • L’expertise technique indispensable au sourcing, au processing et à la valorisation des données récoltées, qu’il s’agisse de données internes ou de facteurs d’émission,
  • L’expertise méthodologique pour gérer ce type de projets à l’échelle dans des organisations complexes.

Ce tryptique d’expertise est à mon sens la clé pour garantir le fait que les enjeux sur ces sujets, parfaitement résumés par le Cercle de Giverny, puissent être pris en compte.

Vous souhaitez en savoir plus ou être accompagné·e·s par notre équipe Data for Sustainability ?

Rédigé par Martin Alteirac, Senior Manager Data Driven