Développée au début des années 2010 par Daniel Pidcock, chercheur spécialisé en UX Design, l’Atomic Research ne cesse depuis de gagner en popularité. Inspirée par l’Atomic Design, permet d’organiser les données issues de la recherche utilisateur de façon à mettre en lumière l’interconnexion des informations récoltées. Le but ? Que chaque membre d’une équipe puisse les utiliser, les comprendre et les mettre à profit. Nous vous proposons dans cet article d’explorer les pans, avantages et objectifs de cette approche innovante – mais avant cela, revenons ensemble sur les bases de la recherche utilisateur pour mieux en comprendre les tenants et aboutissants.

Qu’est-ce que la recherche utilisateur ?

L’UX research est un processus essentiel pour les organisations qui cherchent à développer des produits et services centrés sur les besoins des utilisateurs. Cette démarche vise à recueillir des informations sur les comportements, attentes et préférences des utilisateurs afin d’orienter la conception et l’amélioration des produits. Elle englobe un large éventail de méthodes et d’outils comme les entretiens, les enquêtes, les tests utilisateurs et l’analyse des données.

Est-ce que l’Atomic Research apporte une réponse à ses problèmes ? Comment ?

La recherche utilisateur présente plusieurs défis pour les équipes qui la mettent en œuvre : on peut citer la gestion de la complexité des données, la difficulté à synthétiser et à interpréter les informations recueillies, ou le manque de collaboration entre les différentes parties prenantes, réduisant de facto l’impact de leurs travaux. De plus, les processus et les outils de recherche utilisateur traditionnels peuvent s’avérer moins efficaces pour traiter par exemple la capitalisation et le suivi du retour des utilisateurs lorsqu’il s’agit de produits complexes.

Quels sont les principaux problèmes auxquels on se heurte dans la recherche utilisateurs ?

La méthodologie de l’Atomic Research entend bien répondre à ces problématiques.

Pour ce faire, elle s’appuie sur le recueil, la centralisation et la capitalisation des données issues de la recherche utilisateur qui sont organisés selon un processus et une structure prédéfinis.

L’objectif : faciliter le processus de recherche utilisateur, faire émerger les insights clés et justifier les choix décisionnels.

Cette approche innovante est ainsi particulièrement adaptée aux produits complexes car elle permet d’aborder les problématiques de l’UX Research de manière itérative et systématique, sur l’ensemble du cycle de vie du produit.

Quelles sont les différentes phases de l’Atomic Research ?

  • Expériences : les expériences correspondent aux données récoltées grâce aux méthode de recherche utilisateur comme les entretiens, questionnaires ou tests utilisateurs ;
  • Faits : les faits sont des informations neutres et objectives tirées des expériences. Par exemple, “80% des utilisateurs ne cliquent pas sur le bouton rouge” ;
  • Insights : les insights sont des suppositions ou interprétations basées sur les faits, qui permettent de comprendre les motivations et comportements des utilisateurs. Par exemple, “Les utilisateurs ne cliquent pas sur le bouton rouge car ils ne comprennent pas son objectif” ;
  • Recommandations : les recommandations sont des propositions d’amélioration ou de changement basées sur les insights. Par exemple, “Modifier la couleur du bouton et ajouter une étiquette explicative pour clarifier son objectif”.

Comment ces phases sont-elles reliées dans une recherche itératives ?

Dans l’Atomic Research, ces quatre phases sont interconnectées et se déroulent de manière cyclique. Les équipes de recherche effectuent des expériences pour collecter des données, dont ils tirent des faits, insights et recommandations. Et le cycle pour évaluer l’impact des changements effectués. Cette approche itérative permet d’ajuster et affiner progressivement les solutions proposées en fonction des retours des utilisateurs.

Y’a-t-il un outil en particulier pour faciliter l’Atomic Research ?

Pour faciliter ce travail, l’équipe de recherche peut s’appuyer sur Glean.ly, un outil spécialement conçu pour cette méthodologie. Il permet aux équipes de stocker, organiser et analyser les données récoltées, et ainsi de naviguer au sein d’un ensemble d’informations ordonnées et interconnectées. Il facilite également la collaboration entre les membres de l’équipe, les informations pouvant être facilement partagées aux parties prenantes.

Le but : encourager une approche transparente et partagée de la recherche utilisateur.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Chaque étape de l’Atomic Research est représentée par une carte. Chaque carte est reliée à celle qui la justifie, ainsi qu’au fait qu’elle permet de déduire. L’outil permet ensuite de classer intelligemment les métadonnées en s’appuyant sur des filtres, tags et scores.

Pour une présentation détaillée de l’outil, retrouvez notre article ici : https://saegus.com/glean-ly/.

Comment illustrer le fonctionnement de l’Atomic Research avec un exemple ?

Prenons un exemple à grande échelle. Supposons qu’une équipe soit chargée de créer une segmentation optimale du parc informatique d’une entreprise comptant plus de 10 000 collaborateurs, dans le but de leur allouer les appareils dont ils ont besoin.

Dans cet exemple, le défi réside dans la taille de l’entreprise et donc a fortiori dans le gigantisme des données à traiter.

Pour ce faire, il serait pertinent d’utiliser l’Atomic Research en l’adaptant au contexte. En effet, il est possible dans ce cas de diviser le processus en deux : une phase qualitative et une phase quantitative.

Lors de l’étape qualitative, des faits/observations pourraient être récoltés afin d’obtenir des insights.

Puis, lors de l’étape quantitative, les insights obtenus permettraient d’émettre des hypothèses vérifiables à travers un questionnaire diffusé auprès d’un échantillon représentatif de la population.

Enfin, les découvertes à la suite du questionnaire donneraient lieu aux recommandations requises.

Comment mesurer son efficacité ? Quelles sont les conditions nécessaires à son application ?

L’Atomic Research présente donc de nombreux avantages, notamment pour les produits complexes nécessitant une approche structurée et itérative. Elle permet de mieux comprendre les besoins et attentes des utilisateurs tout en facilitant la collaboration et la transparence entre les parties prenantes.

Toutefois, il convient de souligner que l’Atomic Research nécessite une équipe multidisciplinaire, composée de chercheurs, designers, développeurs et chefs de projet qui doivent travailler ensemble de manière coordonnée. Cette exigence peut constituer un frein pour les organisations de petite taille ou les équipes disposant de budgets limités.

Voilà pourquoi avant de mettre en place la méthodologie, les entreprises ont tout intérêt à définir en amont un plan de formation et de développement des compétences pour les membres de l’équipe. Par ailleurs, il apparaît primordial d’assigner des rôles dans les processus, notamment de capitalisation afin de les fluidifier.

Enfin, l’Atomic Research doit être adapté et ajusté en fonction des objectifs et contraintes de chaque projet, en tenant compte des méthodes et outils complémentaires qui pourraient être utiles pour optimiser les résultats.

Vous souhaitez en savoir plus ? Contactez nos équipes Acceleration Tactics.

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