Ces géants du web, parfois créés dans un garage, sont devenues les plus importantes capitalisations boursières mondiales, valorisées tout autant que les PIB de l’Allemagne, du Royaume-Unis ou encore de la France. Pour autant, ils sont de plus en plus décriés pour leur côté hégémoniques, leurs pratiques fiscales et leur souveraineté. Marc Trilling, notre CEO, a participé à la dernière émission 01 Business Forum sur BFM Business à leur sujet.
Le poids des GAFAM
4ème puissance mondiale. C’est ainsi que l’on pourrait classer les GAFAM en cumulant leur valorisation boursière (plus de 3000 milliards de dollars), par rapport au PIB des grandes puissances mondiales. En effet ils ne laisseraient devant eux que les Etats Unis, la Chine et la Japon. Apple en tête en dépassant les milles millards de dollars de valorisation.
Pour autant, ces géants du numériques n’ont pas tous le même modèle économique. Tandis que Google et Facebook génèrent plus de 80% de leurs revenus au travers de la publicité, Microsoft compte toujours sur son activité logiciel (cloud) pour générer plus de 60% du sien, Amazon et Apple, plus de 80% du leur sur – respectivement – le matériel et la vente en ligne. Mais cela va changer et rapidement.
L’éternelle course à l’innovation
Les annonces se sont enchainées dernièrement : Facebook lance sa crypto monnaie, Apple investit dans Texture, AppleTV+ et maintenant Apple Arcade, Amazon lance son service de streaming de musique gratuit, Microsoft et Google diversifient leurs offres cloud et intelligence artificielle.
Si leurs activités sont différentes, tous se rejoignent sur un point : diversifier ses activités – et surtout sur de nouveaux services – reste une des priorités majeures. Ainsi Google et Apple disposent d’une offre de streaming vidéo et audio et Amazon lancerait prochainement un service de streaming audio gratuit en plus de son offre de streaming video.
Ces acteurs proposent également des services d’assistants personnels basés sur leur propre intelligence artificielle. Parmi les futurs services où la lutte s’engagera : le cloud gaming. Google a annoncé récemment la sortie de Stadia, Microsoft annonçait en 2018 Xcloud pour une sortie en 2020, tandis qu’Amazon travaillerait également sur un service similaire pour une sortie en 2020 également.
Toujours plus de données
Qu’on ne s’y trompe pas pour autant. Au-delà de ces nouveaux services pour générer de potentiels revenus complémentaires, la course de ces géants du numériques restent centrée sur la donnée. Le saint-graal.
Plus de services souscrits par leur client, plus de données récupérées. Et contrairement aux idées reçues (et hors activités de revente de fichiers à la Facebook) pas besoin de stocker des données nominatives. Des données anonymes – à condition d’en avoir suffisamment – suffisent pour définir des modèles et tendances fiables qui permettront de mieux connaître les cibles et de pousser toujours mieux le service/ ou produit le plus pertinent.
Ces géants démontrent une fois de plus le coeur de l’ère numérique : savoir avancer tactiquement et évoluer pour s’adapter rapidement. Eux sont en mesure de le faire avec des investissements dépassant souvent le milliards (un demi-milliard sur Apple Arcade par exemple). Un ticket d’entrée compliqué pour l’émergence d’un géant du numérique européen de demain.
Découvrez l’analyse complète au travers de notre étude réalisée conjointement avec Odoxa Sondages.
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