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« Chaque organisation aura non seulement besoin d’adopter les dernières technologies, mais également de construire sa propre technologie », préconisait Satya Nadella, président-directeur de Microsoft, dans sa vidéo d’ouverture (1) de Microsoft Build 2021 (2).

Pour démocratiser l’utilisation de ces nouvelles technologies, Microsoft a ainsi déployé des applications qui permettent aux experts métiers ou aux « citizen dev » de s’approprier et de développer des outils destinés originellement aux populations informatiques. Le but ? Répondre à un besoin avec plus d’agilité et de rapidité.

C’est le cas de Power Virtual Agent.

Power Virtual Agent pour déployer des chatbots intelligents

De la même manière qu’il est possible de créer une application sans coder (ou peu) grâce à Power Apps, il est possible de déployer des chatbots intelligents avec Power Virtual Agent et ce, sans expertise en intelligence artificielle. Donner la main à des experts non-techniques brise le « mur de verre » qui sépare les utilisateurs et les développeurs, permettant ainsi aux éditeurs de bots de se concentrer davantage sur l’expérience utilisateur.

Power Virtual Agent fait partie intégrante de la suite d’outils Power Platform, la plateforme Microsoft « no code, low-code » d’automatisation de tâches et de création d’applications et d’analyse de données. Cette solution est proposée sous forme de Paas, les entreprises n’ayant donc pas à se préoccuper de son installation ou de la gestion de son infrastructure.

Pour créer un bot depuis Teams, il suffit d’ajouter l’application Power Virtual Agent dans la barre latérale gauche. Le processus est simplifié, le bot étant édité et déployé directement dans l’application. Depuis peu, la création d’un chatbot peut également se faire depuis l’interface de Power Apps.

Pourquoi Power Virtual Agent ?

Power Virtual Agent est donc une application de création de chatbot, grâce à laquelle des « citizen devs » peuvent automatiser un certain nombre d’actions sans compétences ni prérequis techniques. La prise en main de l’outil est facile : on peut y créer un bot intégré dans l’environnement Microsoft et ce, à partir d’une nouvelle brique (arrivée fin 2020) de la Power Platform devenue prioritaire dans la roadmap de l’éditeur. Par ailleurs, cette brique sera alimentée en IA (intelligence artificielle) pour améliorer automatiquement son efficacité.

Déployer un bot au sein d’une entreprise permet d’automatiser les réponses à des questions récurrentes, laissant les professionnels concernés se concentrer sur des problèmes plus complexes. Cette solution peut, par exemple, désengorger les lignes téléphoniques de support et donc réduire les coûts logistiques de l’entreprise.

Power Virtual Agent (PVA) va même plus loin en couplant la conversation à l’action. En effet, faisant partie intégrante de la Power Platform, elle bénéficie d’une connexion native à Power Automate. Les actions comme le relais humain, la prise de rendez-vous, la recherche d’une donnée spécifique ou le statut d’un ticket IT, pour n’en citer que quelques-unes, sont donc automatisées.

Power Virtual Agent utilise la compréhension du langage naturel, une sous-rubrique de l’IA permettant au bot d’assimiler une question à un sujet. De fait, le nombre de questions « entonnoirs » posées par le bot pour apporter la bonne information diminue considérablement. L’expérience est plus agréable et « humaine » pour l’utilisateur, qui n’a pas l’impression de s’adresser à une machine. 

Dans cette même logique, le chatbot est configurable dans 20 langues différentes.

Comment utiliser Power Virtual Agent ? 

Tout collaborateur, quel que soit son niveau au sein d’une structure, peut créer un chatbot pour répondre à un besoin spécifique.

Tout d’abord, il est nécessaire de définir les sujets qui seront déclenchés à partir de mots-clés, grâce à la création de rubriques et d’entités. Autrement dit, lorsqu’un utilisateur posera une question, le bot identifiera ces mots et les assimilera à une rubrique déterminée pour fournir l’information demandée.

Chaque rubrique comprend un arbre de décision qui modélise un schéma de conversation et préétablit des scénarios couvrant l’ensemble des questions posées et leurs réponses.

Lors de l’édition d’un bot, une fenêtre de conversation test est affichée à gauche de l’écran, permettant d’ajuster et d’alimenter les différentes rubriques au fur et à mesure. Le créateur du bot n’aura plus qu’à sélectionner et configurer un canal puis à cliquer sur « Publier ».

De leur côté, les utilisateurs peuvent accéder au chatbot depuis un canal sélectionné parmi un large choix : Slack, Teams, Facebook, une application mobile ou un site web, entre autres exemples.

Enfin, la page d’analyse, référençant des indicateurs comme la proportion de conversations résolues, relayées à un humain ou abandonnées, permet de mesurer l’efficacité du chatbot et donc d’améliorer sa performance. À partir de ces informations, l’utilisateur peut ajuster son bot pour qu’il réponde plus efficacement aux questions qui lui sont posées.

Faites la connaissance d’Ask It !

Chez Saegus, nous avons créé Ask It, un chatbot qui répond aux questions relatives aux ressources humaines (droits aux congés, formation, RTT, primes de vacances, congés exceptionnels…).

Hébergé par Teams, ce chatbot a été créé dans le but d’aider les Saegusiens et Saegusiennes à trouver ces informations rapidement et efficacement, sans passer par des professionnels RH. Il est relié à une équipe Teams dédiée et peut transmettre un message laissé par l’utilisateur à un responsable RH sur le canal de cette équipe, grâce à Power Automate.

Construire un chatbot de ce type nécessite plusieurs étapes : le recensement des questions et des cas d’usages, la construction du chatbot, les premières phases de tests et la construction des V1, V2, V3… jusqu’à la publication du bot à l’échelle de l’entreprise. Ce processus peut prendre entre trois jours et une semaine.

Un bot PVA est en mesure de répondre à 800 requêtes ou questions par minute, soit 100 requêtes pour 8 personnes par minute. Il est également possible de mesurer certains KPI (nombre de sessions, satisfaction client…) depuis l’application.

Contraintes

L’interface de création d’un chatbot est facile d’utilisation, la maîtrise des arbres de décisions et des rubriques se faisant instinctivement. En revanche, certaines contraintes doivent être respectées si l’on souhaite créer un chatbot qui exploite correctement les rubriques, favorisant ainsi une expérience utilisateur interactive.

Tout d’abord, les mots-clés qui activent la bonne rubrique doivent être courts, distincts et assez nombreux. Il est recommandé de réaliser une phase d’entraînement du bot avec un maximum de collaborateurs, avant sa diffusion : cela multipliera nécessairement le nombre de formulations, ce qui améliorera l’efficacité du bot.

Lorsque les rubriques portent sur des sujets similaires, il peut être difficile pour le chatbot de les distinguer entre eux. Il revient alors automatiquement aux questions « entonnoirs », ce qui réduit « l’humanisation » de l’expérience.

Le taux d’erreur de compréhension du chatbot reste plus élevé lorsque l’on privilégie la technique des rubriques – le chatbot est paramétré pour avoir une conversation avec l’utilisateur final – aux arbres de décisions – ici, il décide à partir d’une série de choix. Cette seconde technique possède un taux d’erreur moins élevé car l’utilisateur clique simplement sur des options prédéfinies pour trouver la réponse qu’il recherche.

Il convient de noter que le chatbot peut ne pas comprendre une information basique à cause d’une majuscule, même avec une correspondance active. L’utilisation de cette correspondance est toutefois fortement recommandée, car elle permet au bot de faire correspondre les fautes de frappe, d’orthographe et de grammaire aux mots ayant la même signification. En d’autres termes, le bot peut ainsi comprendre un mot même s’il a une petite faute et donc, répondre correctement à la question qui lui est posée. D’une conversation à l’autre, le taux d’erreur peut varier. S’il devient très important, il est préférable de ne plus utiliser le chatbot pendant un certain temps.

Licences

Power Virtual Agent est accessible depuis Teams avec une licence Office 365 E3 (3). Il est pour cela nécessaire d’activer la fonctionnalité PVA depuis la console d’administration. Pour pouvoir créer un chatbot depuis le client légé (4), il faut souscrire à un abonnement Power Virtual Agent standard, soit 843,30 euros pour 2000 sessions. Une session équivaut soit à un échange de 60 minutes ou à 100 échanges entre un utilisateur et le chatbot, soit à 30 minutes de non-activité entre deux interactions (qui sont donc comptées comme telles). Dans les deux cas, certaines fonctionnalités sont restreintes et il n’existe qu’un canal de diffusion : Teams. De plus, l’automatisation des tâches se cantonne à des templates prédéfinis (canvas) sur Power Automate.

L’automatisation de tâches complexes, comme la restitution d’une information stockée dans une base de données externe ou la connexion à des services tiers, nécessite un abonnement premium. Ce type d’abonnement permet également d’avoir un plus large panel de canaux de diffusion.

Envie de développer à votre tour un chatbot créé pour vos besoins, rapidement et efficacement ? N’hésitez plus, contactez nos équipes Workplace !

Vous souhaitez en savoir plus sur la Power Platform ? Retrouvez nos derniers articles sur la gouvernance et les nouveautés proposées par l’outil de Microsoft.

Sources :
(1) Vidéo d’ouverture de Microsoft Build 2021
(2) Microsoft Build 2021
(3) Licence Office 365 E3
(4) Power Virtual Agents

Vous trouverez ici le résumé des principales nouveautés annoncées par Microsoft sur sa plateforme de développement « no-code/« low-code » destinée aux « citizen dev » : la Power Platform.

Pour rappel, la Power Platform est composée de quatre outils : PowerApps pour la création d’applications ; Power Automate, pour l’automatisation de processus métiers ; Power BI, pour l’analyse de données, et Power Virtual Agent, pour l’édition de chatbots intelligents.

Dans une optique d’accélérer la collaboration entre les équipes techniques et non-techniques, bon nombre des nouveautés 2021 annoncées par Microsoft concerne les citizen devs et les développeurs. En effet, la vision du Workplace de Microsoft repose sur la « fusion team », la constitution d’équipes pluridisciplinaires (opérationnels et techniques, entre autres) qui utilisent les mêmes technologies et données pour atteindre des résultats commerciaux.

#1 AI GPT3 : l’IA simplifie Power Apps

PowerApps permet de créer des applications métiers spécifiques, sans compétences techniques. Tout collaborateur souhaitant par exemple améliorer un processus interne peut désormais le faire grâce à ce logiciel. Microsoft ne s’arrête pas là : il simplifie davantage l’édition des applications grâce à AI GPT3. Ce modèle de traitement de langage naturel, très abouti, génère du code fonctionnel.

Sur PowerApps, il était déjà possible de créer une application en utilisant Power Fx, un langage de programmation concis et simple d’utilisation, similaire à VBA, utilisé par exemple dans Excel.

Désormais, avec AI GPT3, la fonction pourra être écrite en toutes lettres par l’utilisateur et sera traduite en langage par le modèle.

Exemple : Un responsable pourra écrire « Afficher 10 commandes dont le nom de produit contient poussette et trier par date d’achat, la plus récente étant en tête » ; le modèle traduira cela par : irstN(Sort(Search(‘BC Orders’, “stroller”, “aib_productname”), ‘Purchase Date’, Descending), 10).

#2 Process Advisor optimise vos processus sur Power Automate 

Pour rappel, Power Automate est un logiciel d’automatisation de tâches via la création de Workflow (envoi automatique d’un mail de confirmation après une prise de rendez-vous, par exemple). Il se pare d’une nouveauté, Process Advisor, et devient disponible sur bureau grâce à Power Automate Desktop.

Process Advisor est une fonctionnalité qui recommande l’automatisation de tâches. Pour cela, elle repère les tâches répétitives en analysant de façon approfondie les processus d’une entreprise (complétion d’une liste de factures, envoi de mail de confirmation après inscription…), puis fait des recommandations en conséquence.

Nouvelle brique de Power Automate, Power Automate Desktop pour Windows 10 enregistre les clics et les actions répétitives. À partir de ses analyses, elle automatise les tâches manuelles directement sur l’ordinateur d’un collaborateur – comme le transfert d’informations d’une base de données à une autre, par exemple -, entraînant un gain de temps considérable.

#3 Power BI : Teams et Goals 

Deux nouveautés principales de la Power BI, outil de visualisation des données interactives de Microsoft, sont en prévision publique : 

D’une part l’intégration de Power Bi dans le hub de collaboration Teams. Cela a un double avantage. Premièrement, elle facilite la collaboration et la transmission d’information. Les collaborateurs peuvent par exemple diffuser un rapport dans un canal ou partager un lien directement dans une discussion. Deuxièmement, elle permet d’analyser l’activité d’un utilisateur ou d’une équipe sur Teams. Un responsable peut donc visualiser l’activité d’une équipe à laquelle il appartient et décider par exemple de la supprimer s’il la juge inactive depuis trop longtemps.  

La fonctionnalité Goals dans Power BI Premium permet d’avoir une vue unifiée des principaux indicateurs d’entreprise à suivre en fonction d’objectifs définis. Un commercial dans une entreprise peut suivre le nombre de ventes quotidiennes qu’il fait en fonction de ses objectifs annuels. Pour cela, il crée une carte de score, renseigne son objectif et lie cette carte à une base de données. Elle génèrera automatiquement un graphe qui lui indiquera sa progression. 

#4 Intégration du Bot Framework Composer dans Power Virtual Agent

Power Virtual Agent est le dernier arrivé de la suite Power Platform : il permet de créer des Chatbots intelligents. La compréhension de langage naturel étant nativement intégrée à l’application, l’utilisateur n’a pas à être formé en intelligence artificielle. Jusqu’alors, l’application était disponible et éditable uniquement depuis le logiciel Power Virtual Agent et Teams. Désormais, cette application est également disponible depuis la Power Apps. Microsoft a annoncé l’alimenter en intelligence artificielle pour que ses performances s’améliorent au fur et à mesure de son utilisation.

L’intégration du Bot Framework Composer à Power Virtual Agent rapproche les équipes opérationnelles des équipes techniques, l’objectif étant d’améliorer l’expérience conversationnelle d’un chatbot créé sur Power Virtual Agent. Depuis Bot Framework Composer, les développeurs pourront gérer la compréhension du langage naturel et améliorer ainsi le flux de conversation.

#5 Language de programmation « low code » Power Fx

Microsoft va plus loin dans la démocratisation d’outils destinés originellement à des populations techniques en créant Fx, un nouveau langage de programmation à faible code. Fx est concis et naturel, très proche du langage VBA utilisé dans Excel. Il permet ainsi à des collaborateurs sans compétence technique d’aller plus loin dans le développement de leurs applications, notamment pour ceux qui maîtrisent déjà les feuilles de calculs. Comme Microsoft l’a stipulé : “Power Fx décrit la logique métier dans des formules concises mais puissantes.”

Si ce langage existe déjà sur PA, Microsoft souhaiterait l’étendre à PVA, PA et la base de données Dataverse. Désormais disponible pour les développeurs, ce langage leur permet par exemple d’éditer une application canevas déjà créée par un “citizen dev” via Fx dans VSC. Ils n’auront ainsi pas à se préoccuper des problématiques de changement d’environnement.

#6 Aller plus loin grâce à Visual Code et Visual Studio Code

La Power Platform sera nativement intégrée à Visual code et VSC (Visual Studio Code). Ces deux éditeurs de textes sont compatibles sur différents systèmes d’exploitation, dont IOS et Windows. Les développeurs pourront ajouter la Power Platform comme extension et gérer depuis ces éditeurs l’environnement, la création et le déploiement de solutions. L’extension existe déjà sur Visual Code et Visual Studio Code en prévision.

Parallèlement, cette intégration facilite la gestion des demandes d’API qui est en forte croissance dans les entreprises. En effet, il sera possible d’externaliser la gestion des API en les enregistrant depuis VSC. Grâce à cela, les « citizen dev » pourront accéder plus facilement aux données de leur entreprise.

Cette année a donc été riche pour la Power Platform de Microsoft. En brisant la barrière entre la technique et les métiers, l’entreprise poursuit son projet de démocratisation des outils originellement destinés à une population restreinte.

Pour plus de détails sur la fonctionnalité Goals et l’intégration de la Power BI dans Teams, consultez très prochainement notre article “Power BI : Teams, Goals, Smart Narrative et SharePoint”.

Vous souhaitez permettre à vos équipes de développer des applications et des chabots, d’automatiser des tâches ou de maîtriser simplement et rapidement les données de votre entreprise ? N’hésitez-plus, contactez nos équipes Saegus Workplace et Data !

Rédigé par Laura Homsi, Consultante Workplace

Sources :
· https://news.microsoft.com/march-2021-ignite/
· https://powerapps.microsoft.com/fr-fr/blog/
· https://powerautomate.microsoft.com/fr-fr/blog/
· https://powerbi.microsoft.com/fr-fr/blog/introducing-goals-in-power-bi/
· https://www.blogdumoderateur.com/microsoft-build-2021-nouveautes-developpeurs-windows-teams-power-platform/
· https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-microsoft-build-2021-la-power-platform-joue
· la-fusion-des-equipes-de-developpement-83045.html

Power Platform, le service Microsoft qui permet aux utilisateurs d’analyser les données, de développer des solutions, d’automatiser des processus et de créer des agents virtuels avec des outils “low code” devient de plus en plus accessible à tout le monde. 

En déployant des outils Power Platform à l’échelle d’entreprise, il arrive très souvent que les ressources (flows, apps, bots, rapports…) restent non gérées ou mal gérées : par conséquent, la sécurité de l’information risque d’être négligée. En plus d’établir une stratégie d’adoption des outils, il faut mettre en place un système de gouvernance autour de Power Platform. 

Chez Saegus, nous profitons de multiples leviers pour atteindre cet objectif : 

Tout d’abord, nous établissons une architecture cible de la Power Platform en définissant les environnements à créer et la stratégie pour les gérer, reposant sur un audit réalisé sur les besoins potentiels dans les départements métier.  

Dans un second temps, l’objectif est de restreindre la circulation de données au sein de l’entreprise. Nous utilisons des règles de DLP (Data Loss Prevention), qui limitent les connecteurs de données autorisés pour chaque environnement. 

Enfin, nous utilisons Center of Excellence (CoE) Starter Kit, un outil recommandé par Microsoft pour faciliter la gouvernance de Power Platform. Avec CoE Starter Kit, les administrateurs peuvent monitorer les activités (connexions, publications, création des ressources, etc) dans le tenant, gérer les permissions des ressources, et suivre les KPIs sur l’utilisation de Power Platform. Une autre partie de CoE Starter kit sert au nettoyage des ressources non utilisées et à la gestion de la communauté des utilisateurs à travers des applications qui récoltent des idées, des cas d’usages, et qui partagent des bonnes pratiques et des modèles de solution. Nous aidons nos clients à personnaliser ces solutions pour les adapter au contexte de l’entreprise. 

Grace à ces leviers, nous déployons des environnements organisés et sécurisés, tout en créant une communauté d’utilisateurs connaissant les bonnes pratiques d’utilisation de Power Platform. 

En résumé, la gouvernance de Power Platform n’est jamais négligeable. Elle est la base d’une meilleure adoption des outils Power Platform et doit donc être au cœur de la stratégie Power Platform de l’entreprise.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter nos expert·e·s Digital Workplace !

Rédigé par Yuan QI, Consultant Workplace

Notre mission auprès d’un grand acteur de la construction, comptant plus de 220 000 collaborateurs à travers le monde, a commencé en février 2020. Dans ce cadre, nous avons travaillé en étroite collaboration avec l’équipe chargée d’accompagner l’ensemble des collaborateurs du groupe souhaitant améliorer et maîtriser leur environnement de travail grâce aux outils digitaux. Après deux semaines en immersion pour comprendre le fonctionnement du service, nous avons rendu un rapport d’étonnement concentrant les actions des six mois à venir.

Notre proposition visait à compléter et à booster une base solide d’adoption : masterclasses, formations, fiches pratiques, support fonctionnel VIP et utilisateurs, programme ambassadeur, etc. Le principal objectif était de multiplier par trois le nombre de personnes accompagnées par l’équipe en interne.

À l’heure du confinement, il fallut repenser les méthodes d’accompagnement largement basées sur le présentiel : créer une dynamique d’équipe solide et efficace, répondre à une soudaine augmentation de sessions et de guides d’accompagnement et construire un cadre propice à l’apprentissage à distance étaient au centre de notre réflexion. Nous devions aussi déjà penser à préparer « l’après confinement ».

Cette conjoncture particulière a permis à l’équipe interne d’être identifiée par un grand nombre de collaborateurs, notamment sur les sujets Microsoft 365. En septembre, il était nécessaire de proposer une solution rapide et peu onéreuse pour faciliter le travail des managers, des assistants et du département des ressources humaines pour mieux gérer le retour ponctuel sur site des collaborateurs.

Développée en 1 mois avec l’aide du département Data Saegus et des services applicatifs du groupe, en utilisant les licences Microsoft déjà à disposition, nous avons proposé une Power App visant à faciliter l’organisation du télétravail : accessible sur mobile et desktop depuis Teams, elle permet à chacun d’ajouter ses jours de télétravail sur les quatre semaines à venir. Chaque jour, un récapitulatif des saisies est automatiquement envoyé à chaque manager via Power Automate. Enfin, un tableau de bord Power BI offre une vue d’ensemble spécifique à chaque manager et permet de télécharger un récapitulatif en format pdf. Plusieurs parcours sont disponibles et activés selon les directives gouvernementales : présence ponctuelle sur site, présence ponctuelle à distance, etc.

Grâce à une collaboration entre l’équipe interne, les ressources humaines et les services infrastructures et applicatifs, l’ensemble du dispositif fut livré 1 mois après la réception de la demande. L’ensemble des collaborateurs concernés l’ont adopté en 1 semaine.

Dans l’élan du lancement de la Power Platform, le projet a aussi su dépasser son propre cadre : aujourd’hui, un an seulement après le début de la mission, plusieurs équipes du groupe travaillent à la mise en place d’un centre de service dédié à l’automatisation des processus individuels et d’équipe, notamment grâce aux outils de la Power Platform.

Pour en savoir plus, et pour être accompagné sur un projet d’adoption, contactez nos expert·e·s Workplace et Data !

Rédigé par Sihem Fayard et Maïlys Richard, Consultantes Digital Workplace

Annoncée il y a quelques jours, la plateforme Microsoft Viva fait déjà beaucoup réagir sur les réseaux. D’une révolution dans le monde de l’expérience employé à une imbrication de fonctions existantes, les équipes Saegus partagent leur point de vue sur la preview du produit et vous explique pourquoi c’est un sujet à suivre… de près !  

Un lancement tant attendu

Voilà le genre d’annonce qui nous fait adorer notre métier : l’expérience salarié, et le digital workplace ne cessent d’évoluer et les acteurs du marché ne manquent ni d’idées, ni d’innovations pour s’adapter aux évolutions de notre société. 

Chez Saegus, cela fait quelques années maintenant que nous prédisons l’arrivée du Working Hub – espace de travail qui centralise tout l’environnement dont le collaborateur a besoin pour ses tâches professionnelles quotidiennes – mais nous n’imaginions pas une telle annonce de Microsoft si rapidement. 

Et le timing est en effet parfait. 

Qui pourrait encore douter, après cette pandémie, que les collaborateurs sont l’actif premier de l’entreprise et que la qualité des interactions entre eux, mais aussi avec leur écosystème de clients et partenaires, est le premier facteur de réussite – ou de survie – de l’entreprise ? Qui pourra arguer contre le fait que les nouveaux modes de travail imposés, et subis pour s’adapter aux contraintes sanitaires, n’appelleront pas à une modification profonde et durables des usages collaboratifs en entreprise ? 

Microsoft présente ainsi Viva comme la première plateforme d’expérience salarié (EXP Employee eXperience Platform) disponible sur le marché. 

 Alors, vraie révolution ou nouveau packaging d’offres existantes ? Nous vous partageons nos premiers sentiments sur les previews auxquelles nous avons pu assister. 

Un rapide tour du propriétaire

Viva s’articule autour de 4 piliers :  

  • Viva Insights  dont la promesse est d’améliorer le bien-être en entreprise sur la base d’analytics permettant de suivre l’activité de l’équipe en proposant pro activement des aménagements et améliorations dans l’organisation du travail  
  • Viva Topics  qui propose d’accéder à l’information pertinente, en fonction de son profil, de ses centres d’intérêts et publications, pour améliorer la pertinence et réduire le temps de recherche d’information  
  • Viva Learning  qui regroupe des modules de formations proposés par Microsoft, LinkedIn, mais permet également d’intégrer des formations produites par l’entreprise, tout en gérant les parcours de formation et leur suivi  
  • Viva Connections  qui regroupera les contenus publiés par l’entreprise ou les collaborateurs, à destination des populations au bureau ou sur le terrain 

Un air de déjà-vu ?

Alors évidemment Microsoft Viva ne part pas de la page blanche et ces piliers rappellent des usages déjà existants au travers de services au sein de l’offre existante Microsoft365 tels que :  

  • Microsoft Delve pour Viva Topics 
  • Microsoft Workplace Analytics pour Viva Insights 
  • Microsoft Sharepoint et Yammer pour Viva Connections 
  • Microsoft Learning pour … Viva learning 

Ce dernier semble néanmoins pousser la promesse plus loin que le service existant, puisqu’il permettrait non seulement d’agréger plusieurs sources de contenu, mais également d’intégrer des LMS (Learning Management System) tiers. 

Enfin l’ensemble de ces services est proposé dans une coquille ressemblant très fortement au Teams que nous connaissons aujourd’hui (avec le système de navigation à gauche et les onglets en haut). 

De nombreuses nouveautés

Viva incarne certainement la première solution dont le potentiel est d’aller jusqu’au bout de la vision que nous avions chez Saegus du Working Hub :  

  • ne plus avoir besoin de passer d’un environnement à l’autre pour réaliser ses tâches 
  • pouvoir poursuivre son travail en passant d’un device à un autre, ou d’un endroit à l’autre 
  • disposer d’un socle commun de contenus, mais sachant se contextualiser selon notre actualité immédiate pour optimiser notre temps 
  • intégrer de façon holistique des systèmes tiers, facilement 

Et finalement l’enjeu est bien là : 

  • Avoir une plateforme de travail qui ne nous fasse pas travailler plus, mais mieux 
  • Avoir une aide du digital pour améliorer notre confort et l’équilibre pro/ perso, et non pas pour rester ultra connectés au monde professionnel tout le temps 
  • Avoir une plateforme qui ne soit pas pensée que pour et par des collaborateurs au bureau, mais également pour tous ceux qui ont été oubliés du Digital Workplace de première génération : les collaborateurs sur le terrain 

What’s next ?

Comme le cloud a été un prérequis pour activer le digital workplace, le working hub en est un pour évoluer vers le smart workplace. Pour préciser, la notion de smart workplace poussée par Saegus n’est pas encore aboutie à ce jour, mais préfigure d’un modèle où l’environnement de travail du salarié sera amélioré, soutenu par une intelligence artificielle, capable de prendre à sa charge dans un premier temps les charges routinières du salarié (pose de congés, organisation de rdv…), pour pouvoir, dans un second temps, proposer pro activement de prendre en charge des actions plus complexes (arbitrages sur un dossier en cours, proposition de réunion avec les personnes concernées…) sous la direction/ validation du salarié. 

Pour ce faire, et comme pour tout sujet lié à l’IA, c’est d’abord le volume de données et leur qualité qui définira la performance de cette intelligence. Le Working Hub visant justement à centraliser tous les services nécessaires au salarié, il est naturellement imaginable que l’exploitation des données sera rendue plus simple, et que donc, les services proposés par l’IA s’enrichissent pour se prévaloir d’une appellation Smart Workplace.  

Dans le monde professionnel, peu d’acteurs peuvent se targuer de disposer d’autant de données que Microsoft qui traite les données des salariés : mails, agendas, publications, réseaux d’interlocuteurs pour ne citer que ceux-là. Viva Insights est une première étape vers le smart workplace, et même si cela reste à ce jour un service d’analytics, nous pouvons être amenés à penser que Microsoft est en bonne position pour être l’un des tout premiers acteurs à pouvoir proposer demain un Smart Workplace, fort des données traitées au travers de l’ensemble des services de Viva. Reste, comme pour toute évolution majeure, la gestion de l’adoption de ces nouveaux usages qui apparaissent souvent bien plus rapidement que la capacité d’adaptation de la structure qui les accueille. Il ne faudrait pas que cette solution qui promet d’améliorer la qualité de notre vie professionnelle deviennent une source d’angoisse supplémentaire… 

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Si le principe de travail hybride n’est pas nouveau, il a récemment connu une nouvelle impulsion. La crise sanitaire a provoqué un profond bouleversement dans l’organisation du travail en entreprise, nécessitant la mise en place de nouveaux usages. Les meetings dits  hybrides, distanciels et présentiels, se sont développés. Dans un même temps, les outils qui permettent de les mettre en place se sont déployés. Grâce à leur utilisation, il est possible de travailler sereinement, à distance comme en entreprise, sans perdre en productivité et en rendement.

#1 La mise en place de nouveaux usages

Travailler en hybride implique l’utilisation d’outils adaptés permettant de capitaliser les méthodes de travail mises en place, puis de les pérenniser. En télétravail, un bon équipement (ordinateur avec webcam, casque de qualité avec micro), et la possibilité de pouvoir accéder à distance aux données de l’entreprise sont essentiels. Dans un même temps, la simplification des outils de travail permet une meilleure collaboration des équipes entre elles, et donc d’optimiser la productivité. Les applications interactives telles que Whiteboard, Klaxoon, Forms ou Planner facilitent ce travail en équipe. Le déploiement offert par Teams est intéressant pour les meetings à distance, auxquels il apporte une fluidité et une sécurité optimales. Pour des réunions à plus grande échelle, Live Event est particulièrement adapté. 

Pour être simple et efficace, l’expérience de travail doit être intégrée à un environnement plus global. En effet, si les moyens mis à disposition en entreprise ne permettent pas de travailler de manière performante, le développement du travail hybride ne sera pas concluant, entraînant à terme un désintérêt pour l’utilisation des outils déployés. Par le phygital, l’organisation des réunions à distance est simplifié, ce qui est d’autant plus nécessaire aujourd’hui car les équipes sont souvent réparties à travers le monde.

Pour assurer la performance et la productivité des collaborateurs, la configuration et l’équipement des salles en entreprise devient donc essentielle. Depuis l’apparition du Cloud, les terminaux traditionnels comme l’ordinateur, devenus de simples transmetteurs d’information, ne sont plus aussi indispensables qu’avant. Les Microsoft Teams Rooms offrent par exemple une meilleure expérience de collaboration  : équipées de caméras directionnelles (que vous pouvez découvrir chez Saegus ici) et pouvant être complétées par des outils comme le Surface Hub, ces salles permettent de mieux communiquer et échanger tous ensemble. Les logiciels tels que Klaxoon, Miro ou Foreseeds, utilisant la gamification pour accroître l’intelligence collective, complètent cette expérience hybride du travail.

#2 Les bonnes pratiques

L’engagement de tous les collaborateurs est nécessaire à la réussite de cette expérience de travail globale. Il faut accompagner et former chacun à l’utilisation de ces outils, afin que les méthodes de travail mises en place soient bien ancrées. Des temps de formation doivent être envisagés, et des espaces d’échange créés afin de pouvoir discuter des difficultés rencontrées. Dans les Microsoft Teams Rooms, des supports explicatifs et des cas d’usage peuvent être mis à disposition. En favorisant cette adoption à long terme, la productivité sera maintenue en distanciel comme en présentiel.

Piloter ou participer à des meetings hybrides  de qualité peut se révéler ardu, car ils peuvent aussi faire perdre le contact entre les collaborateurs d’une équipe. L’organisation et la durée idéales pour conserver l’attention de chacun sont des points à réfléchir. Pour répondre à ces problématiques, les principes de l’agilité et de la transparence permettent de mieux travailler en équipe. Il est important d’avoir une bonne prise de contact avec les membres de son équipe en étant disponible et en échangeant régulièrement avec eux afin de connaître l’avancée de leurs projets. Il faut aussi veiller à donner de la visibilité sur le travail réalisé pour clarifier certains points, reformuler une demande ou s’assurer de la bonne compréhension d’une tâche donnée. Cette transparence est nécessaire afin de bien faire avancer chaque projet.

#3 Maintenir le relationnel

Pour maintenir un bon relationnel avec ses collaborateurs, plusieurs habitudes peuvent être adoptées. Il est important d’activer sa caméra, notamment lors de meetings avec des personnes que l’on rencontre pour la première fois. Afin de gagner en efficacité, il est préférable d’inviter exclusivement les personnes concernées par les sujets abordés, et de poser des questions ouvertes afin de ne pas monopoliser la parole. En équipe, des temps de partage informel, permettant d’échanger sur la semaine de chacun, peuvent être bénéfiques. En créant ces moments privilégiés, il est possible de mieux échanger ensuite sur les projets, les points d’alerte et les succès. Il convient également de respecter les temps de travail de chacun, en ne prévoyant pas de meeting pendant la pause déjeuner ou après les horaires habituels. Lorsque cela est possible, le maintien d’espaces physiques de rencontre s’intègre pleinement à ces pratiques.

Le mode de travail en hybride, véritable accélérateur de l’efficacité collective, accompagne un changement profond des méthodes et pratiques à tous les niveaux d’une organisation. Dans ce cadre, les pratiques managériales doivent également être transformées. C’est d’ailleurs un enjeu fondamental aujourd’hui : bien piloter et accompagner des équipes (pouvant travailler complètement à distance), afin de veiller à leur bien-être et s’assurer de leur engagement et de la qualité du «  delivery  ».

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Rédigé par Khaled Loumi, Manager Digital Workplace, et Laura Jimenez, Consultante Digital Workplace.

À l’heure où le travail à distance prend de plus en plus d’importance, l’efficacité et la performance des équipes sont mises à l’épreuve et ce, dans n’importe quel secteur. Le management d’une équipe peut prendre plusieurs formes : il nécessite un meilleur partage des informations, un suivi des indicateurs, l’animation de réunions ou d’ateliers… des faits qui requièrent des éléments visuels telles que des affiches, des tableaux ou bien d’autres procédures schématisées. Dans un contexte où les échanges paraissent difficiles, l’adoption des outils de communication et de collaboration adaptés est nécessaire, ainsi qu’une démarche pour poursuivre les activités au travers d’un management visuel.

#1 Les principes du management visuel

Le concept de management visuel consiste à s’appuyer sur la perception visuelle des informations, en la rendant plus concrète, lisible et mémorisable. Il a pour objectif de faciliter la prise de décision et de capitaliser l’essentiel de vos activités.

En pratique, il fait appel à différents outils et méthodes pour assurer le suivi d’un projet, des activités ou encore, soutenir la conception de nouveaux produits. C’est aujourd’hui un appui essentiel à la réussite des projets d’équipe.

Les bénéfices de ce concept ? Plus de visibilité sur les activités et leurs planifications, identification rapide des points de blocage des processus en cours et leurs causes, une vision 360° d’un projet, mise en place d’une culture du feedback en continu et bien plus encore.

Des années 50 à aujourd’hui, plusieurs méthodes ont vu le jour, telle que « Kanban » inventée par Toyota. Une méthode incrémentale qui a fortement marqué les premiers modes organisationnels et de production industrielle. Fondée sur ses fameuses étiquettes, elle permet d’optimiser la production en indiquant sur chacune d’entre elles les tâches à réaliser dès qu’une nouvelle commande arrive. Plus tard, l’apparition du Lean management consiste à partir directement des problèmes à résoudre à tous les niveaux de l’entreprise. Elle repose sur le principe d’amélioration continue. Enfin aujourd’hui, le Framework (cadre de travail) Scrum agile s’appuie sur une approche itérative qui fait appel à des équipes pluridisciplinaires et proactives.

Comment faire adopter les outils de productivités et rendre votre management visuel efficace ? Par où commencer et à travers quelle démarche ? La suite de cet article vous conduit pas à pas dans une démarche d’implication de vos équipes dans la mise en place de votre management visuel.

#2 Les cas d’usages du management visuel ou l’art d’identifier les besoins de votre organisation dans le cadre d’un projet

Lorsque l’on pense management visuel, on peut penser au partage d’informations, au suivi de tâches, ou encore à l’animation d’ateliers. Voici quelques exemples pouvant être couverts par la mise en place d’un management visuel :

  • Je souhaite suivre les indicateurs d’avancement de mon projet ; 
  • J’aimerais animer un atelier de brainstorming pour trouver de nouvelles idées ;
  • J’ai besoin de suivre l’avancée des tâches d’un projet initié avec mon équipe ;
  • Je souhaite résoudre une problématique rencontrée lors d’un échange avec un client ;
  • Dans une logique d’amélioration continue, je voudrais mettre à jour le processus de recrutement de mon entreprise ;
  • Je souhaite faciliter la prise de décision à travers un dashboard adapté.

Cette liste n’est évidemment pas exhaustive et toutes les activités, du Commerce au Juridique en passant par les Ressources Humaines, y sont confrontées. L’usage identifié doit correspondre aux besoins de l’organisation et aux objectifs de vos équipes. Ce point de départ est fondamental.

Vous hésitez encore dans la définition de vos usages ? Interrogez vos collègues, pensez à vos propres priorités, à ce qui vous anime au quotidien ou devrait vous animer davantage.  

Vous êtes habitué au fameux tableau avec les post-it pour trouver de nouvelles idées que vous avez accroché au-dessus de votre bureau ? Des solutions existent afin de regrouper à la fois les usages de visualisation (reportings, tableaux de performance, roadmap…) et d’animation (projets, comités, ateliers…) et ce, aussi bien physiquement qu’à distance.

Dans un contexte hybride, il est difficile pour les équipes de se rassembler autour d’une table. Pourtant, de nombreuses entreprises ont réussi à déployer des outils leur permettant aujourd’hui de gérer la majorité voire la totalité de leur activité à distance, notamment en ayant recours au management visuel.

#3 Mise en œuvre du concept à travers les outils de productivité

Aujourd’hui, de nombreux outils permettent de gérer et de suivre les projets des entreprises à distance. En voici quelques-uns qui pourraient faciliter la visualisation de vos activités.

Jira Software, outil historique de la gestion de projet IT agile, s’est adapté à l’évolution du marché, aussi bien dans les domaines IT que non IT, couvrant une majorité des besoins tels que : suivi de la charge des membres de l’équipe, automatisation, rapport, roadmap projet, utilisation Kanban ou Scrum, Jira répond aux besoins de suivi de projet et s’adapte à tous les concepts.

Trello, qui se différencie par sa simplicité, compte aujourd’hui plus de 50 millions d’utilisateurs actifs à travers le monde dont plus de 500 000 en France. À travers des tableaux très visuels, organisés en listes et comprenant elles-mêmes des cartes, son usage pour la gestion des tâches est très apprécié par de nombreuses entreprises de par sa prise en main rapide. Rachetée par Atlassian début 2017, Trello porte depuis l’image d’une solution plus sécurisée du fait de sa connexion à Jira. Enfin, son intégration avec des éditeurs tiers, tels que les outils Office 365 ou d’autres solutions de gestion de projet, renforce son positionnement et le rend plus accessible.

Plus compétitive encore, ClickUp est également la plateforme de management de projet dédiée aux équipes. Née à San Diego en 2016, ClickUp est une solution très visuelle qui permet un grand nombre de vues disponible dès sa version gratuite : mind map, diagramme de gantt, liste, tableau, calendrier… ainsi qu’un espace conversationnel dans chaque espace de travail. Elle s’adapte aussi bien aux projets IT que non IT. Ces nombreuses intégrations et fonctionnalités la positionne aujourd’hui comme un service d’excellence avec la volonté de rassembler tous les usages de la gestion de projet en un seul espace. Grâce à une stratégie freemium poussée, aujourd’hui des millions d’utilisateurs et plus de 100 000 entreprises sont conquis par son offre.

Microsoft, le leader des solutions workplace, met à disposition Planner un peu plus tardivement et se positionne directement en concurrence de Trello et Jira. Avec plus de 260 millions d’utilisateurs actifs, Planner bénéficie pleinement de son intégration à l’écosystème Microsoft 365, aux côtés des outils de communication et de collaboration essentiels à la situation actuelle tels que Microsoft Teams et Sharepoint Online. Son gros + ? Sa combinaison avec Power Automate qui permet d’automatiser l’avancée de chaque tâche une fois terminée.

Cependant, le déploiement de ces outils nécessite une approche et des techniques d’adoption permettant de faciliter l’implication de vos équipes. En voici un exemple concret.

#4 L’adoption des outils pour un management visuel efficace

Pour embarquer vos équipes, osez mettre en œuvre votre intelligence collective. C’est ce qu’à réalisé récemment une grande entreprise pharmaceutique avec le soutien de Saegus pour l’adoption de Jira Software et ce, en 4 étapes.

Étape 1Comprendre et analyser 

Démarrez par une analyse de votre environnement et de votre fonctionnement actuel (outils, culture, organisation). Quels sont vos pain points et vos besoins ? Quelles solutions vous aideraient à y remédier ? L’implication de vos équipes est cruciale : la compréhension de leurs attentes et besoins permettra d’adapter le processus et de choisir les bons outils. 

Étape 2 : Co-construire 

Participez aux ateliers de paramétrage et à la configuration des outils adaptés à votre environnement de travail. Pour cela, identifiez des collaborateurs volontaires avec une appétence pour les outils digitaux qui prendront en main les outils avant la phase d’adoption par l’ensemble de l’équipe. L’objectif de cette équipe pilote sera de tester ces outils et de les valider avant de l’étendre à plus grande échelle.

Étape 3 : Déployer 

Pour la phase d’adoption, mettez à la disposition de vos équipes les ressources adaptées à leur niveau de maturité pour appréhender les outils et les rendre autonomes : sessions de découvertes des outils et démonstrations de cas d’usages les ciblant, puis mise à disposition de guides utilisateurs et communication des bonnes pratiques. Et, pourquoi pas y ajouter une FAQ avec les questions fréquentes de vos utilisateurs ? Dans cette phase, prenez le temps de récolter les retours utilisateurs pour faire évoluer votre dispositif.

Étape 4 : Étendre à plus grande échelle 

Enfin, redéfinissez votre organisation en intégrant de nouvelles équipes dans la démarche, avec l’aide de votre équipe pilote.

En résumé, l’adoption des outils passe par celle des usages. Par exemple, les ateliers de Design Thinking permettent d’identifier les pain points et d’adopter à terme une démarche par itération fondée sur les retours utilisateurs.

Aujourd’hui, après plus de 10 ateliers de cadrage10 guides utilisateurs, l’ouverture de 5 258 tickets et la création de 24 projets Jiraplus d’une centaine d’utilisateurs ont adopté et pris en main l’outil. Une adoption réussie qui permet à l’organisation d’assurer son management visuel à distance et ce, grâce à l’implication et à l’engagement de tous les acteurs du projet.

Rédigé par Laura Morisseau, Consultante Digital Workplace

Sources :
https://www.lesechos.fr/2016/07/taiichi-ohno-la-revolution-du-juste-a-temps-1112071
https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/agile-lean-management-quelle-methode-pour-l-innovation-821137.html
https://cutt.ly/mhIWcNl
https://www.atlassian.com/fr/software/jira/guides/use-cases/who-uses-jira
https://www.journaldunet.com/management/efficacite-personnelle/1417796-le-visual-management-la-performance-par-l-implication-des-equipes/
https://www.zdnet.fr/actualites/atlassian-s-empare-de-trello-pour-425-millions-de-dollars-39846918.htm
https://www.presse-citron.net/clickup-le-service-de-gestion-de-projet-par-excellence-realise-une-belle-levee-de-fonds/

Comme le disait Pasteur “Le hasard ne favorise que les esprits préparés”. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans les entreprises qui, depuis toujours ont fait le choix courageux d’engager une profonde transformation digitale.

Bien que nous ne puissions pas dire que la crise sanitaire touche à sa fin, nous pouvons d’ores et déjà constater certains changements majeurs sur le marché du Digital Workplace. S’il est peu risqué de dire que les grands acteurs du secteur des nouvelles technologies seront moins impactés par cette crise, on ne peut pas en dire autant de tous les secteurs, dont celui des sociétés de conseil en technologie et ESN qui, selon la dernière étude Syntec publiée en juillet dernier, risquent d’enregistrer une décroissance de près de 7% cette année. Et pourtant, en cette période si particulière, nous constatons qu’une véritable révolution numérique s’est engagée : le Digital Workplace fait sa mue en attestent la valorisation de Slack, le nombre d’active users de la solution Teams de Microsoft ou encore de Zoom.

Mais qui dit changement, dit accompagnement de ce changement. Des grands groupes de conseil internationaux aux cabinets spécialisés dans l’adoption des nouveaux usages digitaux, tous ont une carte à jouer dans ce marché en pleine mutation. Mais pour cela, il leur faudra réussir à composer avec trois nouveautés majeures. Pour illustrer ces propos, Yoann Bourges, responsable des usages numériques chez Eramet, groupe français minier et métallurgique côté au SBF 120, nous apportera son témoignage : les équipe IT Eramet ont décidé la généralisation de la solution Teams, deux jours avant le début du confinement pour les collaborateurs en Europe, résultat d’une stratégie de transformation de l’IT lancée en 2018. Quelles conclusions en tirer ? Quels résultats ? Il nous livrera ses réponses au fil de l’article.

Un gain de maturité dans le domaine de collaboration en entreprise

La première des nouveautés majeures est la maturité acquise par les décideurs et collaborateurs de leurs clients. Avec la crise sanitaire une première étape a été franchie avec succès dans le Digital Workplace. L’acceptation et la réussite du télétravail et des outils qui vont avec en sont les preuves évidentes.

En 6 mois, des HR, des CIO, des CDO ont réussi à faire adopter un nouveau mode de management, de nouveaux outils – pour la plupart en mode dégradé – et de nouvelles façons de travailler en équipe. Par conséquent la maturité a fait un bond en avant de plusieurs mois et les offres stars de certains cabinets de conseil sont devenues des offres mainstream. Il faut désormais se concentrer sur l’après et proposer aux clients des offres nouvelles ou celles qu’on ne pensait pas sortir avant l’année prochaine.

La gestion automatisée des processus dans les outils de communication collaborative ou encore la gouvernance des données de ces derniers sont sans doute une réponse aux futurs besoins clients. La société Salestim l’a bien compris et propose à ses clients d’optimiser les processus de collaboration à grande échelle au travers de template Teams avancés et de logiques de gouvernance, permettant ainsi de rendre efficace et structuré le travail collaboratif pour l’ensemble de l’organisation.

Une première étape à relativiser

Le deuxième constat, en contradiction avec le premier, vise à relativiser le gain de maturité. La première hausse notable est importante mais il ne s’agit là que d’une première étape. Lorsque l’on discute avec des CDO de grandes et moyennes entreprises, il transparait que l’on peut se réjouir de cette avancée mais que le chemin reste long vers une transformation profonde des méthodes de travail – au-delà même de la simple manière de communiquer. Car derrière cette transformation globale se trouvent des sujets bien plus spécifiques : l’adoption des bons réflexes agiles et des nouveaux usages, par exemple, sont de ces sujets pour lesquels il reste encore une vraie marge de progrès. Il en va de même pour l’adoption de certains usages qui n’ont pas encore été mis à disposition des collaborateurs.

Comme évoqué précédemment, la majorité des directions informatiques et digitales des grandes entreprises ont dû ouvrir des services collaboratifs dans un laps de temps très court. Yoann Bourges affirme que « le déploiement des outils a été trèsrapide . Ils ont été introduits auprès des collaborateurs dans un temps très limité, ce qui n’a pas permis dès le départ une adoption des meilleures pratiques d’utilisation. Les collaborateurs n’ont pas eu le temps d’intégrer tous les bons réflexes en termes de positionnement des outils les uns par rapport aux autres. Les collaborateurs sont montés en compétence très rapidement, ce dont on peut se féliciter. Désormais, il faut consolider l’effort avec une bonne gouvernance de l’information. »

Les usages plus pointus proposés par les plateformes et qui permettraient de profondément transformer la manière de travailler, ne sont donc pas encore accessibles à tous ou correctement adoptés. Les sociétés spécialisées dans l’adoption de ces usages et proposant des expertises pointues seront encore très sollicitées. C’est ce que fait Saegus au quotidien en proposant à ses clients des interventions d’experts pour favoriser l’adoption des usages les plus disruptifs et souvent porteurs de valeur ajoutée.

La sécurité à double tranchant

Le troisième et dernier point avec lequel composer est la sécurité. Là encore nous sommes face à un paradoxe sans commune mesure. Pas une journée sans une tentative de hacking d’une grande entreprise. Et avec le boom du télétravail, nous avons pu observer une croissance notable du Shadow it, anglicisme définissant l’ensemble des outils technologiques non sécurisés et non-connus des services informatiques utilisés par les collaborateurs d’une entreprise. Ces outils – le plus connu étant WhatsApp – sont utilisés comme outil de communication et de partage par les collaborateurs. Si WhatsApp n’est évidemment pas à l’origine de l’ensemble des tentatives de hacking de systèmes d’informations mais pose plutôt problème vis-à-vis de réglementations de type RGPD, Dodd-Franck Act et autres, d’autres solutions viennent poser problèmes. C’est notamment le cas des applications SaaS – Software as a Service – qui peuvent être achetées par une Business Line avec la carte bleue de l’un de ses membres sans aucun respect des processus de sécurité dictés par les équipes informatiques, mettant alors en péril la sécurité de l’ensemble de l’entreprise.

Enfin, et surtout, le dernier risque vient du fait que les éditeurs informatiques d’envergure internationale ont senti le rôle clef du collaboratif chez leurs clients et se sont donc mis eux aussi à proposer des solutions de collaboration pour maintenir l’utilisateur dans un même univers. On se retrouve ainsi avec une pléiade d’outils collaboratifs et une gouvernance de la donnée qui demeure toujours plus complexe.

En revanche, le point positif est qu’il semblerait que l’adoption réussie des nouveaux outils puisse aussi aider à éliminer ces pratiques dangereuses : « Même s’il est trop tôt pour chiffrer la part d’utilisation des outils que l’on pourrait qualifier de « Shadow IT », on remarque que depuis l’adoption de Teams au sein de notre entreprise – avec un taux d’utilisation multiplié par 5 en 3 mois – et donc depuis la généralisation d’outils plus performants, , la partdu trafic d’outils précédemment utilisés de manière ponctuelle et non-vérifiée a considérablement diminué depuis quelques mois. La diminution de l’usage d’outils de visioconférence non référencés dans notre entreprise en est le meilleur exemple », se félicite Yoann Bourges.

Le chemin reste long vers une réelle transformation des usages

Le marché du Digital Workplace connait ainsi une véritable avancée dans sa maturité. Pour faire face aux mesures sanitaires mais aussi pour répondre à une demande antérieure à la crise, les offres phygitales hybrides (associant le digital et l’humain) se sont multipliées. Partant du principe que les premiers vaccins contre la COVID ne sont pas attendus avant le milieu de l’année prochaine et que le « tout digital » n’est pas encore dans les mœurs, une approche entre les deux trouve toute sa pertinence et un marché disponible. Cette accélération de la maturité n’a pas non plus réussi à embarquer tout le monde : les écarts entre ceux qui maitrisent encore mieux les outils, processus et moyens et ceux qui commencent à peine à se faire à l’idée qu’une visio-conférence est pratique se sont accrus.

Et c’est sur la réduction de cet écart que travaillent déjà de nombreux CDO et HR pour continuer à avancer sur leur plan de transformation globale.  À ce titre, Yoann Bourges explique ainsi la différence dans ce qu’il nomme l’hybridation des organisations : « on a d’un côté la bulle des personnes connectées et de l’autre celle des personnes déconnectées (avec en première ligne celle des frontline workers, qui pour la plupart n’ont même pas encore d’identité numérique, pas d’adresse mail…). C’est pourtant ces mêmes collaborateurs qui ont aussi un rôle à jouer dans la transformation : l’enjeu étant de les impliquer davantage sur des cas d’usage terrain. Il y a donc une passerelle à créer pour que l’employé de terrain, celui qui se trouve à l’usine ou sur mine, puisse continuer de collaborer avec les équipes à distance. Sans compter que les managers de proximité vont devoir manager à distance et continuer d’animer leurs équipes qui ne sont pas connectées. C’était un point sur lequel nous réfléchissions, mais le confinement l’a vraiment exacerbé ».

Ainsi la transformation du Digital Workplace a de beaux jours devant elle…

Par Yoann Bourges, Responsable des usages numériques, Eramet et Sébastien Mazin Pompidou, Directeur du développement, Saegus

Depuis presqu’un an, les grèves dans les transports et la situation sanitaire sans précèdent ont conduit à une pratique massive du télétravail dans les entreprises. Cela a conduit à l’avènement d’une application alors encore peu connu du grand public : Microsoft Teams. L’application de collaboration développée par Microsoft a connu pendant cette période une adoption massive avec des chiffres qui donnent le vertige : une augmentation de 1000% des visioconférences, 200 millions de connections à des réunions virtuelles sur une journée en avril, et 75 millions d’utilisateurs quotidiens (contre 20 millions en juillet 2019). Mais s’il est vrai que l’application a permis aux collaborateurs de garder le contact pendant cette période de confinement, qu’en est-il véritablement des pratiques collaboratives, dimension majeure et différenciante de Microsoft Teams et de la gestion de sa généralisation ?  

L’adoption massive et récente d’un outil à forte valeur ajoutée dans un contexte inédit.  

Les chiffres évoqués plus haut ne mentent pas, Teams a connu un véritable « boum » ces derniers mois. Peu étonnant venant d’une plateforme s’appuyant sur des briques parmi les plus matures sur le marché. Teams est en effet conçu pour être un Hub de centralisation de l’essentiel des informations et des données utiles à la réalisation des tâches quotidiennes des collaborateurs d’une entreprise. 

Si la période de confinement a mis en évidence la nécessité de pouvoir accéder simplement aux informations essentielles – qu’elles soient documentaires ou autres – les millions d’utilisateurs avaient en priorité besoin d’une chose : communiquer et garder le contact. Naturellement, ils se sont donc tournés vers l’utilisation la plus simple de l’application : le chat ou les réunions virtuelles (que pouvaient proposer des outils comme Skype) sans véritablement prendre toute la mesure de ce que Teams pouvait leur offrir et en s’arrêtant donc aux fonctionnalités de communication. 

Un outil de collaboration sous-exploité et limité à un outil de communication 

C’est ainsi que  des millions d’utilisateurs se retrouvent à n’exploiter, en réalité, qu’une partie infime du potentiel réel de l’application. On observe autour de Teams – et cela est valable pour un bon nombre d’applications – une utilisation que l’on pourrait qualifier d’ « à double facette ». Là où certaines applications sont à usage unique, Teams a vocation à être polyvalent. Il permet aux équipes de pouvoir travailler ensemble sur leurs projets ou dans leurs équipes en co-éditant, corrigeant et partageant l’ensemble de leurs documents. Teams permet en plus de pouvoir intégrer des applications métiers et des briques Office 365. Une multitude de fonctionnalités, donc, pour une application qui centralise l’ensemble. Le problème qu’ont rencontré les équipes qui devaient maintenir l’activité pendant le confinement est que l’application a été déployé pendant une période inédite et ce essentiellement pour compenser le fait qu’il était devenu impossible de se rencontrer.  

En d’autres termes, les collaborateurs ont pour la plupart vu en Teams un moyen de communiquer, continuant d’envoyer des mails pour partager des fichiers ou pour organiser leurs projets, là où Teams aurait permis, comme expliqué plus tôt de tout centraliser. Peu inquiétant à première vue puisque de nombreuses applications ne sont pas complètement exploitées. Sauf que l’adoption est un véritable enjeu dans la mise en place de ce type d’application, et sans adoption, les dérives peuvent rapidement mettre en péril l’ensemble de l’investissement d’origine.  

Le caractère exceptionnel de la période d’essor a mené les entreprises à accorder la priorité aux fonctionnalités les plus urgentes et accessibles. Une fois la période d’acceptation passée, les utilisateurs découvrent par eux-mêmes les autres usages. C’est à ce moment précis qu’un accompagnement structuré est primordial afin de structurer les pratiques et de transmettre les meilleures règles d’usage. 

Des dérives rapidement observées par nos experts 

Il est vrai que Teams est riche en fonctionnalités. Apparait donc naturellement une nécessité de gouvernance globale de son utilisation. Les collaborateurs vont naturellement aller au plus simple : envoyer un chat, créer une équipe, puis un canal. Ils vont ensuite vite se perdre et ne plus être capable de retrouver l’information. Ainsi, bien qu’il faille laisser l’utilisateur découvrir et s’approprier l’application, cela doit être cadré pour éviter qu’il se perde dans les multiples fonctionnalités offertes par cette dernière. 

Mais le risque peut être plus important, en fournissant aux collaborateurs une application sans les former. Il y a, en effet, de fortes chances qu’apparaisse ce que l’on cherchait à éviter, notamment des brèches de sécurité. Si un collaborateur ne fait pas encore la différence entre les canaux privés et publics, on peut se retrouver avec des documents confidentiels partagés à l’ensemble de l’entreprise. Une fois cette brèche de sécurité atteinte, les équipes vont se méfier et in fine réutiliser les anciens outils en abandonnant celui qui leur permettait de tout centraliser. Alors qu’une application permettait finalement de facilement partager en interne et en externe, cette dernière va rapidement être délaissée à cause du manque d’accompagnement des utilisateurs.   

L’utilisateur seul ne peut pas (ni ne sait) aller plus loin naturellement dans l’usage d’une application. S’il y a parfois un problème de communication et de gouvernance avec les équipes dans certaines entreprises, il n’en ressort par moins que la solution première reste la formation à l’outil. Si l’on n’explique pas, étape par étape, comment s’approprier un tel hub – un des seuls sur le marché proposant autant de fonctionnalités sur une même interface – l’utilisateur est perdu.  

Les enjeux directs et indirect d’une formation efficace et par étapes 

Ainsi, la formation s’impose comme véritable complément à l’investissement dans Teams. Elle permet d’une part d’éviter une mauvaise utilisation de l’application ou une utilisation limitée et d’autre part permet d’éviter de payer pour une multitude d’applications non-utilisées. Il est dommage de payer pour une application pour n’en utiliser que 50%, tout en continuant à payer d’autres produits. N’oublions pas qu’avant tout, Teams est un hub de collaboration. La communication n’est qu’un cas d’usage : seule une véritable formation permet aux équipes de découvrir l’ensemble des fonctionnalités majeures.  

En plus d’éviter toutes les dérives dont nous parlions au-dessus, l’accompagnement limite également le risque d’abandon de l’outil par les équipes par manque d’engagement. Les formations de nos équipes Workplace fournissent de surcroit énormément de « tips » qui font gagner un temps précieux dans la mise en place de l’application au sein des équipes et qui, même si elles semblent être connues par la plupart, ne sont que très rarement utilisés.  

Avec la roadmap de Microsoft qui évolue constamment et très rapidement, même nos équipes découvrent chaque jour de nouvelles fonctionnalités. Se former à Teams permet finalement de se rendre compte de la toute puissance et du potentiel qu’offre cet outil aux collaborateurs.   

Si le pétrole se négocie en cette fin de premier semestre 2020 juste en dessous des 40 dollars pour le WTI, ce dernier a connu d’importantes variations de prix depuis le début de l’année passant de 65 dollars à -37 dollars lors du krach fin avril.

Une situation du marché sans précédent

Cette volatilité s’explique par l’incertitude qui règne autour de cette matière première qui s’avère être toujours autant indispensable au développement économique mondiale. 

Si par le passé, la question que se posaient de nombreux observateurs était de savoir quand serait épuisé le pétrole, il semblerait que depuis quelques mois – à cause notamment de l’apparition de nouvelles techniques d’extraction et de nouveaux champs pétroliers exploités – c’est maintenant le « pic pétrolier » qui intéresse les spécialistes : quand allons-nous le dépasser, ou plutôt,  à partir de quand allons-nous finalement moins consommer de pétrole, et ce de façon durable , sans mauvais jeux de mot. 

Depuis la fin de l’année dernière, entre le ralentissement de la croissance en Chine et la crise sanitaire inédite que nous traversons, notre consommation journalière de brut diminue, il n’est toutefois pas certain que cela s’inscrive dans le temps. En effet, si la crise sanitaire impacte fortement le secteur du transport  au sens large, il y a fort à parier que d’ici quelques mois, nous retrouvions dans ce secteur une consommation similaire à celle de 2019.  

Plus important encore, depuis 10 ans, la croissance asiatique ne cesse de prendre une part mondiale toujours plus importante. En 2020, d’après le World Economic Forum, le PIB de l’Asie dépassera le PIB du reste du monde et pourrait même atteindre 60% d’ici 2030.  Il n’est donc plus surprenant que Vincent Coleen, dans un article publié en juin dernier et intitulé «  Le pétrole a-t-il entamé un inexorable déclin  ?  » nous apprenne que les vols Kuala Lumpur-Singapour sont deux fois plus nombreux que ceux entre Londres / New York.  Or pour les pays asiatiques, les énergies fossiles sont encore un mal nécessaire. Aussi, pour faire face à ces changements, il est presque certain que les principales majors pétrolières – dont la française Total fait partie – vont encore avoir un rôle important à jouer dans les prochaines décennies.  

Les nouveaux usages digitaux pour pallier à la crise

Pour faire face à cette baisse temporaire de la demande, les projections des Majors pour 2020/2025 ont été recalculées avec de nouveaux prix moyens pour le brut. Ces derniers viennent réduire les marges opérationnelles et incitent davantage à la réduction et à la rationalisation des coûts. Pour ce faire, la période est plus que propice.

En effet, avec le confinement de plus d’un milliard de travailleurs dans le monde, ces grandes sociétés ont pu tester, à grande échelle, le télétravail. Trois mois plus tard, il se dit chez Total que cela s’est fait sans douleur et que l’adoption des nouveaux usages, principalement l’utilisation de Teams pour la partie collaborative s’est avérée un vrai succès. Dés lors, nous sommes en mesure de nous demander ce qui pourrait empêcher un changement plus profond dans l’adoption du digital mais aussi du phygital dont Saegus est précurseur et spécialiste. 

Notons enfin, pour une green conclusion, que la plupart des compagnies pétrolières se sont engagées à devenir neutre en carbone d’ici 2050. De quoi leur laisser le temps de continuer la transition énergétique qu’elles mènent doucement et de permettre à notre leader français de devenir la Major de l’énergie responsable en fournissant cette énergie à une population en croissance tout en limitant l’impact du changement climatique

Rédigé par Sébastien Mazin-Pompidou, Client Executive Director chez Saegus et contributeur Les Echos