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Un petit aperçu des sujets qui ont fait clavarder sur notre channel #Workplace ce mois ci.

 

#1

Que retenir de Viva Technology 2019 ?

 

Depuis sa création en 2016, Viva Technology est devenu le rendez-vous incontournable des start-ups et des passionnés de nouvelles technologies. Pour l’Institut du Commerce Connecté (ICC), Viva Technology fut l’opportunité de mettre en lumière les nouvelles tendances, dont trois ont retenu notre attention :

 

Le machine learning

L’intelligence artificielle est plus qu’une tendance, il s’agit d’une profonde mutation de notre façon de vivre et de travailler. Cette évolution significative est due à la fabrication d’ordinateurs de plus en plus puissants, d’un investissement massif des entreprises dans ce domaine, de solutions cloud où il est possible de stocker plus de données et de notre quotidien devenu plus connecté.

 

De nouvelles interfaces

Que ce soit dans le monde du travail ou chez le particulier, les personnes interagiront avec des interfaces faisant appel à la voix, aux gestes, à la réalité virtuelle et augmentée. Avec l’aide de l’IA, les technologies deviendront de plus en plus intuitives et aideront mieux les utilisateurs à communiquer avec leur environnement.

 

L’intégration de l’IA dans le marché du travail

Le marché du travail est confronté à une contradiction : aujourd’hui, les entreprises font face à un manque de certains profils qualifiés, tandis que dans le même temps, le chômage touche les jeunes et les seniors en recherche d’emploi. Dans ce contexte, l’IA peut apporter une plus-value en automatisant certaines tâches et ainsi permettre au DRH de se concentrer sur celles plus importantes. Par ailleurs, ce sujet a fait l’objet d’une analyse par trois de nos saegusiens lors d’une expédition à Viva Technology en mai dernier.

@VivaTechnology

 

 

#2

Voici quelques notions sur Notion

Le marché des applications Workplace, bien que dominé par des acteurs majeurs, laisse encore de la place à de nouvelles solutions peu connues des entreprises. C’est pourquoi, ce mois-ci, nous avons décidé de vous présenter une de nos trouvailles : Notion.

Notion, c’est d’abord son fondateur Yvan Zhao qui décrit son produit comme l’alter-ego de Slack. Il part du constat que Slack peut se connecter à d’autres outils, mais qu’il ne fait qu’envoyer des notifications. Le fondateur de Notion observe aussi que les collaborateurs utilisent trop d’outils différents pour réaliser plusieurs tâches. En se basant sur ces faits, il développa une solution permettant aux personnes de retrouver leur travail en un seul et même endroit et de booster leur productivité à travers quatre dimensions : la prise de notes et la rédaction de documents, la capitalisation des connaissances, la gestion de projets et les bases de données.

Sans savoir coder, les collaborateurs seront en mesure de personnaliser rapidement leur propre environnement de travail à l’aide de « modules » basés sur des données. Ils peuvent ainsi créer des tableaux de tâches, des requêtes clients et des pages wiki. Par ailleurs, Notion s’adresse avant tout à du travail de collaboration en équipes plutôt qu’individuel : « Lorsque nous travaillons en équipe, le plus important est que les données soient bien structurées » explique Zhao dans une interview accordée au site The Verge.

Disponible aussi sur smartphone, le produit existe en version gratuite et payante. Le prix de la version payante commence à 4 dollars par mois pour la version individuelle et jusqu’à 8 dollars par mois et par membre pour une équipe. Il y a enfin la version “full package” pour les entreprises à partir de 20 dollars par mois et par membre.

 

@Notion

 

 

#3

Spatial n’est pas le nom d’un programme de la Nasa…

… mais celui de notre deuxième trouvaille que nous souhaitons vous présenter. Cette jeune pousse de la tech veut révolutionner la collaboration à l’aide de la réalité augmentée. L’idée d’Anand Agarawala et Jinha Lee, les fondateurs, est de transformer l’environnement de travail en un lieu augmenté et partagé autour de trois piliers : la téléportation, la visualisation d’idées et les extensions sur les appareils électroniques.

Nous n’en sommes pas encore à un système de téléportation digne de celui de Star Trek, mais celui de Spatial pose les bases. La solution propose aux employés de collaborer, créer des idées ou partager du contenu comme si d’autres collaborateurs étaient présents physiquement dans la pièce ou seulement virtuellement, sous forme d’avatar. Ce dernier est généré à partir d’une photo en 2D en moins de deux minutes.

Spatial offre la possibilité d’organiser des idées et de partager des contenus depuis un serveur local ou OneDrive, où les documents sont sauvegardés. Les industriels devraient s’intéresser davantage à la partie immersion qui permet de visualiser des modèles en 3D. La projection, quant à elle, se fait soit sur le mur soit au centre d’une pièce. Il est aussi possible d’avoir accès à ses contenus depuis n’importe quel appareil : smartphone et ordinateur.

Aujourd’hui, la solution est disponible sur Teams, mais la start-up souhaite à l’avenir s’intégrer dans plus de logiciels comme Slack. Elle veut également augmenter le nombre de participants possibles, qui est limité jusqu’à présent à 16 participants par session. Le seul hic reste son prix élevé (somme à six chiffres).

 

@Spartial

 

Pour consulter l’ensemble de notre veille, pouvez télécharger nos insights workplace ici !

 

 


Contexte et défis

Au sein d’une institution bancaire comme la Société Générale, les moyens de communication peuvent pâtir de limitations sécuritaires, notamment avec l’extérieur. Partager, via une application interne, des informations telles que des postes de réseaux sociaux Twitter n’était possible, a priori, qu’au prix d’études de faisabilité longues et fastidieuses. Dans ce contexte, notre client a fait appel à nos équipes pour vérifier rapidement si une telle application était réalisable et quelle en serait sa proposition de valeur, au travers d’un MVP (Minimum Viable Product).

 

Démarche

Nos équipes ont procédé par étape et ont été capables, en 2 jours, de livrer un MVP selon la logique suivante :

 

• 1ère demi-journée :  l’interview des utilisateurs cibles.

Assurer la pertinence du projet et suivre une démarche user-centric.

 

• 2ème demi-journée :  le prototypage de l’application.

Création de l’arborescence et des premiers contenus.

 

• 3ème demi-journée :  revue de l’application.

Test de l’application auprès des utilisateurs cibles et du commanditaire.

 

• 4ème demi-journée :  l’intégration des retours.

Livraison d’un MVP répondant à l’ensemble des besoins exprimés par le commanditaire et les utilisateurs.

 

Résultats

  • Validation de la désirabilité du produit par les futurs utilisateurs

  • Élaboration d’un backlog et estimation du budget nécessaire au projet en une semaine

  • 30K€ de budget débloqué pour développer l’application par un développeur

  • Vision produit enrichie entre le product owner et les développeurs grâce au MVP et au backlog

 

 

 

 

 

Retrouvez l’ensemble du business case avec des informations complémentaires en le téléchargeant :

 


 

À l’occasion de son événement Microsoft Ignite en 2017, Lori Wright, General Manager pour les produits Teams et Skype, avait annoncé le remplacement de Skype for Business (online) par Teams. Si la nouvelle a été accueillie de manière positive par les experts IT, elle a cependant soulevé des interrogations et des inquiétudes chez les clients. En parallèle, la montée en puissance de nouveaux concurrents tels que Slack a fait prendre conscience à Microsoft qu’il devait frapper fort en proposant un produit capable de les concurrencer. Teams est ainsi né.  

 

Depuis, Teams n’a cessé de faire parler de lui. Les résultats d’une enquête menée en juillet 2018 par Spiceworks, réseau de professionnels du secteur des technologies de l’information, montre que l’adoption de la plateforme collaborative connaît une croissance tellement rapide qu’elle devrait devenir la deuxième plus grande application de chat en milieu professionnel d’ici 2020, dépassant à la fois Slack, Facebook Workplace et Google Hangouts. L’étude met aussi en avant le taux de pénétration de Teams, passé de 3% en 2016 à 21% en 2018. Mieux encore, elle prédit que Teams atteindra 41% de part de marché d’ici 2020, tandis que Slack n’en occupera que 18% et Google Hangouts 12%. Ainsi se pose la question de l’avenir de Skype for Business face à Teams.  

 

Aujourd’hui, la roadmap de Microsoft s’inscrit dans la volonté de rationaliser, de mieux intégrer entre eux les différents services du Digital Workplace. Contrairement à Skype for Business, Teams a été conçu pour être plus qu’un simple outil de communication. Il propose un hub de collaboration complet, favorisant le travail en équipe et la communication. Maintenant, les collaborateurs ont la possibilité de créer des équipes par projet, de centraliser et partager les documents, de fixer des rendez-vous, de participer à des téléconférences audios et vidéos… L’écosystème permet aussi d’ajouter les connecteurs d’Office 365 tels que SharePoint, Power BI, Planner mais aussi des connecteurs externes (Trello, Adobe ou encore open Agora). Microsoft passe ainsi d’un outil dédié aux communications (Skype) à un service qui devient le point central de la collaboration dans l’entreprise. C’est pourquoi l’éditeur a tout intérêt à encourager ses clients à migrer de Skype for Business vers Teams. 

 

 

Comment migrer de Skype à Teams ? Il est nécessaire de prévoir un projet de transition et son adoption 

La transition consiste à établir le plan permettant de passer d’un environnement “full Skype” à un environnement “full Teams” soit de manière progressive en ajustant les fonctionnalités disponibles dans Skype et Teams pour qu’il n’y ait jamais de doublons (messagerie instantanée, appels, visioconférences), soit de manière plus agressive si le taux d’utilisation de Teams est déjà conséquentLa phase d’adoption consiste à faciliter l‘appropriation des nouveaux services. Compte tenu des changements conséquents entre Skype et Teams, que ce soit au niveau de l’interface que des services proposés, l’accompagnement utilisateur n’est pas à sous-estimer. 

 

Avec les nouveaux usages apportés par Teams, les entreprises ont aujourd’hui l’opportunité d’accélérer leur transformation digitale. Si ces dernières décident de rester sur Skype for Business, elles doivent avoir conscience qu’elles se privent de leviers d’efficacité et de productivité pour leurs collaborateurs, et se ferment également à toutes les futures mises à jour (Microsoft a confirmé que Skype ne proposerait plus d’évolutions fonctionnelles). Ainsi, Microsoft affiche clairement son ambition d’encourager les entreprises à continuer les migrations vers Teams. Le but étant d’en faire LA plate-forme qui réunit les fonctionnalités de communication offertes par Skype for Business et les exigences en matière de collaboration pour les professionnels.  

 

Alors, êtes-vous prêt à faire le grand saut ? 

 

Notre équipe Digital Workplace se tient à votre disposition pour vous accompagner dans votre transformation digitale, contactez-nous !  

Le 18 mai dernier, Saegus a envoyé trois explorateurs au Salon Viva Technology afin de découvrir et de tester les dernières innovations. Cette année, le programme est chargé en mettant à l’honneur plusieurs thématiques : la place des femmes dans la tech, les start-ups licornes, la santé, la mobilité ou encore les nouveaux talents. C’est ce dernier thème, qui a principalement retenu l’attention de notre équipe d’exploration.

 

Si vous souhaitez découvrir l’impact des nouvelles technologies dans le recrutement des nouveaux talents, téléchargez notre analyse !

 

 

© SIPA VIVA TECHNOLOGY

 

 

 


Le secteur du sport vit une importante transformation ces dernières années. Le sport devient un mode de vie et se mesure. Les marques d’objets connectés ne sont pas en reste et ont compris très vite la montée en poupe de cette tendance qui plébiscite le tracking d’activités et la performance.

Les innovations technologiques pleuvent tandis que les sports traditionnels vivent une évolution qui dynamise l’économie du secteur.

Yvan Forestier, notre Directeur Design & Technologie, s’est entretenu à ce propos dans l’émission de Frédéric Simmotel. Aux côtés de la Directrice des Opérations de SAP et d’Emile Leclerc, notre sondeur, ils ont fait état du boom que vit le milieu sportif, les habitudes des Français dans leur pratique et l’utilisation des objets connectés.

 

Faire du sport et mesurer sa performance 

Le secteur du sport est depuis quelques dizaines d’années un lieu d’innovation et de technologie important ou chaque seconde de performance gagnée, chaque analyse ou mesure de mouvement, permet de mieux comprendre son entrainement, sa santé, sa pratique.

Avec l’arrivée des objets connectés, un nouvel intérêt a émergé et permet aux Français de pratiquer plus facilement du sport, urbain pour beaucoup, où la ville et ses alentours devient un terrain de jeu, une fois équipé de sa montre connectée, de ses chaussures GPS ou de sa ceinture thoracique. De l’escalade, au foot, en passant par le trail et la randonnée, les applications sont multiples et les objets se démultiplient à une vitesse fulgurante. Si les grands acteurs de l’industrie sont déjà fortement en avance, de nombreuses start- ups proposent chaque année des dizaines de produits innovants pour mesurer à la fois sa performance et rendre la pratique plus facile d’accès et ludique.

 

Plus de technologies adaptées à nos modes de vie 

Un point intéressant de l’étude est de démontrer la capacité de suivre sa santé au quotidien. Changer sa manière de vivre par une habitude sportive plus fréquente, permet à chacun de suivre avec une précision méconnue auparavant sa santé, ses forces, ses faiblesses dans sa pratique sportive. Les Français y voient d’ailleurs un outil rassurant de suivi qui pourra être demain, si l’on se projette, un outil de prévention plus global et cela sur l’ensemble des objets de mesure (mesure du pouls, de la sudation, des mouvements).

Le sport passe désormais de l’exercice physique au mode de vie, c’est pourquoi aussi sport et technologie seront côte à côte et de plus en plus liés. Parce que l’avenir comprend le fait que le sport et les vêtements ou objets ont déjà changé dans le présent – de l’exercice physique au mode de vie – cela modifie également les exigences imposées aux fabricants. Il ne suffit plus de fabriquer des objets connectés de sport. Les entreprises doivent maintenant brouiller les frontières entre travail et loisirs, voire entre travail et fitness.

 

Les objets connectent vie privée et vie professionnelle

La société Alter Ego dans ce cadre, propose des programmes sportifs personnalisés, alliés à une application mobile, afin d’aider les salariés à se sentir mieux au travail par le biais du sport.

En effet, de plus en plus de personnes s’entraînent maintenant pour se rendre du travail à la maison ou chez eux dans le salon. Ainsi le vêtement sportif est omniprésent, et hors d’un contexte sportif il est porté comme vêtements de tous les jours, dans un contexte professionnel ou personnel. Un bel exemple est Clim8 et ses vêtements possédant une technologie thermique intelligente.

Il est à noter que la confiance est fortement présente dans les technologies sportives et connectées et outre mesure, le système de suivi des données devra être rassurant pour les utilisateurs afin d’être capable de sécuriser les données dites confidentielles, notamment sur la santé. Nous pouvons préciser que les nombreuses technologies du sport sont généralement issues du domaine de la santé et elles bénéficient ainsi des innovations de ce domaine pour le grand public.

 

De l’éthique du sport  

Et dans un intérêt plus général, les objets connectés révolutionnent aussi les pratiques. Dans la plupart des sports collectifs, GPS, accéléromètre, cardiomètre, sont rassemblés dans un seul objet ergonomique étudié pour son confort au quotidien. Ces technologies vont ici avoir deux buts premiers, : aider les entraineurs et coachs sportifs à mieux comprendre leurs joueurs, les tactiques mises en place et les performances qui y sont liées. Mais aussi cela permettra au public de suivre et comprendre en direct des stratégies avancées via leur smartphone lors de la retransmission d’un match et d’analyser ensuite entre amis quelles solutions ont été utilisées dans un match pour mieux comprendre leurs équipes.

Outre ces statistiques qui vont améliorer l’expérience du spectateur, une réelle envie de sports plus justes dans l’arbitrage notamment est une réelle volonté souhaitée par les Français dans cette étude. De la goal line technology d’aujourd’hui, nous pouvons déjà imaginer le vêtement connecté de demain qui pourra indiquer précisément aux arbitres l’impact de la faute et ses conséquences. La société TibTop et son protège tibia connecté en prend d’ailleurs la direction. Un bond dans le futur que nous pouvons nous permettre et où il est possible de visualiser déjà les sports de demain.

 

Equipé de lunettes connectées et vous voilà à reproduire des sports virtuels en outdoor sans forcément posséder les accessoires requis. Le mélange de la technologie et du sport en extérieur ou intérieur peut faire émerger des nouvelles pratiques ludiques qui bien souvent deviennent de véritables phénomènes de la vie des Français. L’évolution de la pratique de la course à pied est un de ces nombreux exemples.

Technologie et innovation, en mettant le besoin de l’humain au centre de ses problématiques, créent véritablement de nouvelles manières d’aborder son quotidien.

 

Découvrez l’analyse complète au travers de notre étude réalisée conjointement avec Odoxa Sondages.

Vous pouvez aussi revoir l’émission sur BFM Business en replay.

 


Le règlement européen en matière de protection de données (RGPD) est entré en application en mai 2018. Un an après, place au bilan. Frédéric Brajon, Directeur Général chez Saegus, était sur le plateau de BFM Business pour évoquer le sujet.

 

 

Voici un aperçu des enseignements de notre dernière étude qui a porté sur le partage des données personnelles et leur confidentialité. Par Emile Leclerc, Directeur d’Etudes chez Odoxa et Frédéric Brajon.

 

Les Français apprécient de moins en moins les publicités individualisées alors qu’ils les trouvent de plus en performantes

Avec l’avènement d’Internet et du Big data, le marketing a beaucoup évolué pour se tourner vers l’individualisation. En suivant les produits que nous achetons et consultons, les sites de e-commerce développent des algorithmes leur permettant de nous proposer des produits correspondant à nos goûts et à nos envies. Pour les Français, ces algorithmes sont de plus en plus performants. En 2015, ils étaient 37% à juger que ces publicités étaient bien ciblées. Ils sont désormais 42% à le dire. Mais dans le même temps, ils les apprécient de moins en moins. Alors qu’en 2015, 50% des Français affirmaient apprécier que les sites leurs proposent des produits qui correspondent à leur profil et à leurs goûts, ils sont aujourd’hui 9 points de moins (41%). Quant aux opportunités professionnelles individualisées, elles n’ont pour le moment touché que 21% des Français.

 

76% des Français se disent préoccupés par la collecte de leurs données

S’ils apprécient de moins en moins se voir proposer des produits correspondant à leurs goûts, c’est parce que les Français se disent préoccupés par ces collectes. 76% d’entre eux le disent et ils sont même 29% à affirmer que cela les préoccupe beaucoup. On lit parfois que les géants du numérique nous connaissent mieux que notre propre famille. En trackant nos envies et besoins, les sites internet récoltent effectivement de très grosses masses de données, une pratique qui dérange les Français. Ce sont aussi les potentielles fuites de données dont certaines sont particulièrement confidentielles, comme des données bancaires, qui inquiètent les Français.

Frédéric Brajon, Directeur Général chez Saegus, explique qu’aujourd’hui il y’a une prise de conscience de la part des Français concernant leurs données et ils savent dorénavant que leurs habitudes de consommation sont connues. Néanmoins, des questions subsistent dans les esprits, “où sont stockées les données ?” et “comment y accéder ?”.

 

RGPD : un Français sur deux accepte les conditions sans même les lire

Depuis un an, l’Union Européenne a mis en place le Règlement Général sur la Protection des Données personnelles (RGPD). Il oblige, entre autres, les sites Internet à informer leurs visiteurs sur le type de données récoltées mais aussi à obtenir leur consentement. Dans les faits, la quasi-totalité des Français (83%) nous disent accepter les conditions, 16% seulement préférant se déconnecter du site. Parmi ces 83%, 50% acceptent les conditions les yeux fermés, sans même les lire. A contrario, 33% acceptent les conditions après avoir les avoir lues. S’ils se déclarent préoccupés, les Français ne se prémunissent donc pas toujours, même lorsqu’une information plus précise leur est fournie. C’est certes un paradoxe mais c’est ainsi.

 

57% des Français n’ont pas confiance en Google et Facebook pour mieux respecter les données personnelles

Conscients des inquiétudes de leurs utilisateurs en matière de protection et d’utilisation des données personnelles, les géants du numérique ont récemment annoncé des mesures et outils pour améliorer la « privacy ». Les Français sont assez dubitatifs envers ces annonces. 57% d’entre eux nous disent ne pas faire confiance à Google et Facebook pour mieux protéger les données personnelles. Il faut dire que les modèles de ces deux géants du numérique sont fondés sur l’utilisation des données personnelles, en permettant aux marques de mieux cibler leur clientèle. Les Français se demandent pourquoi ces géants chercheraient à se tirer une balle dans le pied et perçoivent ces annonces comme de la communication visant à améliorer l’image de marque de ces entreprises. Et pourtant, quelles entreprises sont mieux placées pour assurer plus de « privacy » que celles qui en ont la clé ?

“Il est compliqué de faire confiance à Google et Facebook, leurs modèles économiques est fondé sur la revente de données. Bien qu’il y ait eu des sanctions à l’encontre de ces acteurs, le montant de ces amendes est une goutte d’eau comparée à leurs chiffre d’affaires.” nous informe Frédéric Brajon.

 

Découvrez l’analyse complète au travers de notre étude réalisée conjointement avec Odoxa Sondages.

Vous pouvez aussi revoir l’émission sur BFM Business en replay.