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Nous vous en parlions dans un article précédent : Saegus a initié un programme complet à l’école d’ingénieur ECE Paris, afin d’enseigner le Design Thinking aux étudiants de dernière année qui avaient choisi ce cours. Huit intervenants se sont succédés pour leur faire découvrir cette approche centrée sur les utilisateurs en partant d’un sujet qu’ils avaient eux-mêmes choisis.

Le centre de formation agréé Saegus Institute a tout imaginé pour offrir une expérience d’apprentissage unique aux étudiants, comme nous savons le proposer à nos clients. Centré sur la pratique et des retours constructifs de nos experts sur leurs réalisations, le cours s’est achevé par une cérémonie de pitchs organisée chez Saegus.

A cette occasion, nous avons réuni un jury de professionnels permettant de placer les étudiants en situation d’elevator pitch comme le feraient des entrepreneurs, chose qui nous tient particulièrement à cœur en tant qu’intrapreneurs (ADN Saegus).

Nous vous proposons de plonger dans cette expérience !

 

Le bilan des cours à l’ECE

Nos 3 challenges majeurs

  •  Mobiliser les étudiants, tu devras

Quand on a pris l’habitude de travailler en tant que consultant pour des clients, aussi variées soient les missions et les équipes, rien ne nous prépare à faire face à une classe d’étudiants. C’est un public qui n’est pas toujours facile à capter, qui se désintéresse vite, mais qui est aussi très exigeant. Nous avons choisi de les faire travailler en groupes de 5 à 7 personnes aux dynamiques hétérogènes. Les mobiliser sur la durée s’est avéré un challenge à part entière !

Les échanges étaient toujours riches lors des cas pratiques, mais plus réservés lors des parties théoriques, ce qui nous a forcé à innover toujours davantage dans les présentations pour ne pas perdre leur attention.

 

  • Les faire progresser sur des concepts, il te faudra

Nous sommes intervenus sur l’ensemble d’un cours très complet, composé de 20 cours de 3 heures chacun, ce qui nous a permis d’inscrire l’apprentissage dans un accompagnement sur la durée. Nous leur avons demandé de rendre des travaux réguliers et leur faisions des retours au fil de l’eau sur leurs réalisations (personas, cartes d’empathie, prototype, tests utilisateurs…). Cette posture d’accompagnant est proche de celle du coach que nous adoptons dans nos missions, mais peut se révéler complexe lorsqu’il s’agit de faire progresser sur des concepts nouveaux.

 

« J’ai aimé que chaque cours théorique soit accompagné d’une partie pratique, c’était assez instructif et les concepts étaient assimilables plus facilement. »  T, étudiant en Master 2, à l’ECE Paris

 

  • Adapter tes attentes en restant exigeant, indispensable il te sera

Au début du cours, nous avions probablement le même niveau d’exigence auprès des étudiants que nous en avons dans nos missions. Rapidement, il nous a fallu nous rappeler que nos élèves étaient précisément nos élèves, et que nous devions adapter notre niveau d’exigence en fonction de leur statut. Pour cela, nous avons cherché à être tout le temps à l’écoute de chacun, de nous rendre disponibles en mettant à leur disposition une instance slack, mais aussi à nous remettre en question et faire preuve d’humilité sur nos propres connaissances, car les étudiants aussi nous ont énormément appris !

 

Les étudiants durant les pitchs

 

Les grandes fiertés que nous retirons de ce cours

  • Avoir contribué à diffuser le Design Thinking auprès de la future génération d’ingénieurs qui arrive sur le marché

Intégrer le Design Thinking dans toutes les typologies de métiers permet de toujours envisager un projet, une idée, un problème, sous un angle centré sur les utilisateurs et à itérer, encore et encore, pour affiner et créer une solution pertinente et innovante. Le Design Thinking n’est pas une baguette magique, c’est une approche structurée qui modifie en profondeur nos schémas de pensée habituels.

Que des ingénieurs de dernière année aient fait le choix de ce cours, et en ressortent avec un bon bagage théorique est pour nous une fierté, car ils seront eux-mêmes porteurs et moteurs de cette approche dans leur vie future.

 

  • Avoir enseigné par la démonstration de nos expertises pratiques et technologiques

Chez Saegus, nous croyons en la preuve par la démonstration. Plutôt que de dire, nous faisons et nous montrons. Le cours a été conçu dans le cadre de la Saegus Institute et a fait intervenir une grande diversité de nos expertises : recherche utilisateur, Design Thinking, Agile, entrepreneuriat, business model, UI, UX….

Mais nous n’avons pas seulement puisé dans nos expertises pratiques, nous avons aussi initié les étudiants à Foreseeds, notre plateforme de crowdthinking. Cela leur a permis de manipuler un outil innovant et ainsi comprendre qu’une approche Design Thinking ne passe pas que par des post-its, mais peut, elle aussi, être révolutionnée et adaptée.

 

« J’ai aussi adoré l’outil Foreseeds, il est vraiment bien conçu et permet l’émergence de nouvelles idées ! » S, étudiante en Master 2, à l’ECE Paris

 

  • Voir les élèves progresser, s’intéresser et se révéler !

Notre fierté, c’est d’avoir vu les élèves progresser. D’une posture un peu lointaine, ils se sont intéressés et révélés tout au long des cours, et tous les groupes sans exception ont fourni un travail d’une grande qualité. Notre plus belle réussite sur ce cours, c’est de voir que l’approche a été comprise et assimilée, et qu’elle leur servira quelle que soit leur activité professionnelle.

 

« J’ai apprécié le fait de venir en cours avec plaisir, les projets qui réveillent, l’animation, les profs jeunes, dynamiques et accessible. »   A, étudiante en Master 2, à l’ECE Paris

 

Nous avons demandé en fin de cours aux étudiants de nous envoyer leurs feedbacks, ce qui n’est que justice car si nous les avons bien notés, à eux de nous noter également ! Le cours a reçu une note globale de 4/5, le nombre et la pertinence de leurs retours vont nous aider à améliorer le cours pour faire encore mieux l’année prochaine. C’était une très belle expérience que nous avons partagée avec les étudiants, et nous avons hâte de recommencer l’année prochaine !

 

Les membres du jury

 

Merci à notre cher jury présent lors de la matinée de pitchs :

  • Sylvie Coumel (Sanofi)
  • Mazid Calas (Renault)
  • David-Olivier Bouchez (ECE)
  • Jacques Rossard (ECE)
  • Yvan Forestier (Saegus)
  • Frédéric Brajon (Saegus)

 

Et merci à nos intervenants de cours :

  • Marouchka Hebben (responsable de l’option)
  • Aurore Pinel
  • Charlotte Marmet
  • Pauline Hénon
  • Sarah Chakir
  • Jérôme Laizin
  • Jean-Marie Dabbaghian
  • Hadi Issa


Notre nouveau sujet ce mois-ci a porté sur “l’éthique et l’intelligence artificielle”. Sébastien Mazin-Pompidou, Directeur du Développement chez Saegus, a participé à cette enquête menée avec notre partenaire Odoxa, pour sonder l’avis des Français au regard de l’AI. On y apprend – sans surprise – que la majorité d’entre eux en à peur (56%) ou qu’ils la craignent, la peur pour leur emploi dominant. Si la plupart des sondés considèrent que l’éthique n’est pas suffisamment prise en compte, ils en appellent aux intellectuels, aux entreprises et aux gouvernements pour la définir et la mettre en place concrètement.

 

 

L’IA considérée depuis… 1950 ?

 

L’Intelligence Artificielle intrigue autant qu’elle angoisse. C’est du moins le cas en France. En effet, le récent sondage réalisé par Odoxa auprès des Français, montre que plus de la moitié d’entre eux juge l’Intelligence Artificielle comme une menace. C’est d’autant plus surprenant que ce sont eux qui achètent le plus de biens de consommation équipés d’IA (des enceintes intelligentes en passant par les téléphones et autres gadgets) et qui, par leurs usages, leurs permettent de toujours être plus intelligents.

Le concept d’IA n’est pas nouveau : qui n’a jamais entendu parler du test de Turing ? Test ayant pour but de faire interagir un humain avec une machine sans que ce premier ne s’en rende compte. Ce test, mis en avant par une marque automobile allemande promouvant l’intelligence artificielle embarquée de son dernier modèle, a été imaginé par Alan Turing en … 1950. Aujourd’hui l’IA est partout et ce n’est pas près de s’arrêter.

 

A quelles fins sera-t-elle utilisée ?

 

Avec la naissance des jumeaux Lulu et Nana génétiquement modifiés, annoncée fin novembre, la communauté scientifique internationale s’est offusquée et a globalement exprimé son indignation. Mais globalement, que s’est-il passé ? Depuis quelques années, l’homme sait modifier – au stade embryonnaire – l’ADN. Avec cette avancée, le monde s’est mis à caresser l’idée que l’on pourrait éradiquer des maladies graves, éviter les malformations de tous genres et faire en sorte que plus aucune naissance ne donne lieu à de très mauvaises surprises. Bref, le débat sur l’eugénisme s’est rouvert pour arriver à la conclusion : pas de modification d’ADN d’homme car cela risquerait d’être ingérable. Pourtant, quelques temps après : Lulu et Nana naissent.

Cet exemple est une mise en garde de ce qui va arriver avec l’IA. Si cette dernière est utilisée à des fins commerciales ou même médicales – on sait aujourd’hui qu’une IA est capable de détecter de façon plus sûre et plus rapide une tumeur au cerveau que n’importe quel spécialiste – qu’en est-il du secteur de l’armement ou de l’information ? En effet, obtenir des réponses toujours plus précises aux questions que l’on pose à notre enceinte connectée, améliorer la détection des maladies plus rapidement pour faire bénéficier le patient d’un traitement plus adapté ou encore aider les aéroports dans leur surveillance sont des améliorations dues à l’IA, acceptées de tous.

Mais si on venait à se servir de l’IA dans l’armement pour permettre à des drones autonomes d’aller tuer des terroristes ou dans l’information pour aller modifier des opinions en créant des comptes sur les réseaux sociaux (et en interagissant dessus de façon massive avec des milliers de citoyens) … de suite on comprend les limites éthiques d’une telle innovation.

 

L’IA et les humains : le duo indéfectible

 

Dans une résolution de septembre dernier, le Parlement européen a plaidé pour une interdiction internationale des robots tueurs autonomes. L’objectif étant de garantir qu’il y aura toujours un être humain derrière les robots dotés d’IA. C’est une bonne chose … mais sommes-nous certains que tout le monde respectera cette résolution ?

Avant de sombrer dans une réplique de Terminator et du Skynet, il est important que tout le monde ait conscience que l’IA va véritablement révolutionner notre quotidien. Notre façon de nous déplacer, de consommer et même de penser. De nouveaux métiers vont apparaître entre le philosophe et le développeur et c’est justement à ce moment que la notion d’éthique sera primordiale. Les salariés les plus qualifiés seront ceux capables, à tous les niveaux, de travailler conjointement avec de l’intelligence artificielle : de l’ouvrier dans les usines de voiture au cardiologue, tous les métiers seront modifiés.

Car contrairement à ce que laisseraient croire certains, l’IA aura les mêmes effets sur l’économie mondiale qu’a eu Internet et avant lui l’automobile. L’économie va se transformer, de nouveaux business vont apparaître pour en remplacer d’autres. À nous d’être attentifs aux avancées et de faire en sorte que dans cette bataille l’Europe en sorte grandie … pour éviter que dans 20 ans on fasse de nouveau le constat suivant : les GAFA et les BATX* dominent le monde.

Pour consulter les résultats de notre étude, cliquez plus bas pour la télécharger.

 

*Google Apple Facebook et Amazon (US) et Baidu Alibaba Tencent et Xiaomi (Chine)