Le déploiement de la gouvernance des données est indispensable pour assurer une transformation vers des modèles davantage centrés sur la donnée.

Si les organisations ont pris conscience de cet enjeu, nous constatons qu’elles font face à de grands challenges lorsqu’il s’agit de déployer la gouvernance de la donnée : une forte disparité des niveaux de maturité dans l’entreprise, des difficultés à identifier les cas d’usages prioritaires, à démontrer de la valeur à court terme et à maintenir la démarche dans le temps, une faible disponibilité des parties prenantes…

Comment vous est venue l’idée d’introduire l’agilité à la gouvernance de la donnée ?

Chez Saegus, nous avons dans notre ADN de centrer nos projets sur une vision axée sur l’usage et la valeur. Ce besoin se fait davantage ressentir lorsque l’on parle de data gouvernance, où les résultats ne sont pas toujours identifiés par tous ni partagés en amont lors des phases de déploiement.

Un des enjeux majeurs des initiatives de gouvernance de la donnée réside donc dans la capacité à montrer rapidement un retour sur investissement et à illustrer les premiers résultats de manière concrète. Cette preuve de valeur permet de communiquer les premiers résultats à travers l’organisation rapidement, tout en les inscrivant dans une démarche globale.

C’est dans ce contexte que nous avons fait progressivement évoluer notre approche vers une méthodologie reposant sur les concepts de l’agilité. L’objectif ? Offrir à nos clients des résultats rapides et cohérents garantis par une forte implication des utilisateurs. De plus, la mise en place d’un framework agile permet de faire face et de s’adapter aux évolutions structurelles et organisationnelles inhérentes au déploiement d’une gouvernance de la donnée à l’échelle de l’organisation.

Comment mettez-vous en place ce genre d’approche chez vos clients ?

Mettre en place un projet de gouvernance en se positionnant sur l’ensemble des axes organisation, processus et outils nécessite un effort initial considérable de l’ensemble des parties prenantes. En conséquence, les résultats tardent souvent à apparaître. Il est donc nécessaire d’impliquer les utilisateurs métiers en leur offrant des résultats concrets. La création d’un catalogue de données est un bon levier pour générer cet engagement.

Maitriser son patrimoine de données, c’est d’abord le connaitre. Pour construire un catalogue centré sur l’usage et la valeur, il est indispensable d’identifier et prioriser les cas d’usages à fort impact, ayant un retour sur investissement démontrable. Cette démarche s’oppose aux approches par fonctions, entités ou zones géographiques. La volumétrie d’information rend leur mise en place longue, et les bénéfices qu’elles génèrent sont souvent difficilement mesurables. La démarche de gouvernance de la donnée ne doit pas être calquée sur l’organigramme mais sur la valeur. Pour atteindre ce résultat, Il est indispensable de collaborer avec les métiers. Ce sont eux qui disposent de la connaissance de leur périmètre et qui ont donc la capacité de structurer la donnée avec le plus de valeur ajoutée.

Nous avons constaté que la capitalisation de cette connaissance est difficile et souvent chronophage, nécessitant de longues sessions d’ateliers. En conséquence, nous apportons un support significatif dans la consolidation du catalogue de données pour minimiser l’effort des métiers, tout en maximisant la valeur apportée au travail de cartographie.

Quels sont les bénéfices d’une telle démarche ?

Pour optimiser l’exercice de cartographie des données, nous avons mis en place une approche de travail agile fonctionnant par courtes itérations. Celles-ci permettent aux métiers de décrire de petits périmètres de données préalablement identifiés, puis modélisés dans l’outil de data cataloging.

Les longues sessions de travail en réunion ont ainsi laissé place à des points de partage fréquents, mais courts, qui garantissent l’alignement des acteurs sur la méthodologie. Elles génèrent également des échanges sur les points de divergence, permettent la validation en continu des informations du glossaire de termes métiers et assurent l’application des standards établis à l’échelle du groupe.

L’objectif de cette approche est d’implémenter l’information en quasi-temps réel dans le catalogue de données pour permettre à chacun de la visualiser et d’y accéder dès les premiers résultats.

Une telle approche présente un second bénéfice majeur : elle fait monter en maturité et en compétence les équipes métiers sur les sujets data. Une étape indispensable pour commencer à déployer une culture data dans l’organisation et pour préparer les acteurs de demain à leur futur rôle dans l’organisation (data owner, data steward, data custodian…).

Comment cette approche permet-elle d’adresser l’ensemble des composantes de la gouvernance de la donnée ?

Les travaux de cartographie permettent l’identification des référents métiers et IT et leur montée en compétence avant la formalisation de leur rôle dans l’organisation data de l’entreprise.

Cette phase amont permet l’identification des référents métiers avant la formalisation de leur rôle et également d’auditer l’architecture data sur différents axes (fiabilité, sécurité, accès). Un plan de progrès peut alors être établi avec une liste de projets associés.

Enfin, le déploiement d’initiatives localisées de cartographie de données étend le tissu de la gouvernance dans l’organisation, par et pour les métiers pour couvrir l’ensemble des périmètres prioritaires en accord avec l’ambition stratégique data de l’entreprise.

Grâce à notre savoir-faire et nos partenaires privilégiés, notre équipe Data Driven Business est en mesure de proposer des démarches de gouvernance de l’information tant organisationnelles qu’opérationnelles.

Retrouvez le replay notre table ronde exceptionnelle sur l’introduction de l’Agilité dans les processus de Data Gouvernance : https://bit.ly/3HzEvz9

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Rédigé par Marc Gabet, Consultant Data

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