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Entre aversion et adoption, comment le télétravail a-t-il été reçu par les Français·e·s ? Quels outils ont-été utilisés ? Quelles tranches d’âge sont les plus convaincues ?

Les Français·e·s et le télétravail

Marc Trilling, président de Saegus, est revenu sur ces questions dans l’émission Tech&Co de François Sorel sur BFM Business, ce mercredi 3 mars.

Au programme, les Français·e·s face au télétravail : en partenariat avec Odoxa, une enquête a été menée auprès d’un échantillon de plus de 2 000 personnes interrogées sur leurs habitudes durant cette période de crise sanitaire.

Un peu plus d’1 Français·e sur 5 a expérimenté le télétravail (22%) pendant plusieurs jours depuis le début de la crise sanitaire. Ce chiffre varie selon les catégories de métiers, les régions et l’âge.

L’année que nous venons de vivre a constitué une expérience grandeur nature du télétravail. Du jour au lendemain, les entreprises ont dû organiser la pratique sans avoir pu s’y préparer. Malgré ce télétravail contraint plus que choisi, 80% des Français·e·s en ont une bonne image, mais ce chiffre chute nettement chez les 18-24 ans.

Les logiciels et accès à distance ont été largement déployés : 2 télétravailleur·se·s sur 3 ont pu disposer de moyens matériels fournis par leur entreprise. Cependant, 36% des télétravailleur·se·s n’ont pas eu à disposition les moyens matériels nécessaires.

« 2020 a été l’année du déploiement du digital workplace et des outils de collaboration. Il s’agit encore d’un sujet d’actualité, qui dépasse ce cadre : les télétravailleur·se·s veulent une expérience employée globale et une plateforme adaptée pour la soutenir », précise Marc Trilling.

Efficacité, charge de travail, avenir du télétravail… Marc Trilling met en perspective ces résultats avec une réflexion plus globale sur la place de la transformation digitale dans les entreprises : retrouvez le replay de l’émission ici et téléchargez l’intégralité de l’étude ici.

Le secteur du sport vit une importante transformation ces dernières années. Le sport devient un mode de vie et se mesure. Les marques d’objets connectés ne sont pas en reste et ont compris très vite la montée en poupe de cette tendance qui plébiscite le tracking d’activités et la performance.

Les innovations technologiques pleuvent tandis que les sports traditionnels vivent une évolution qui dynamise l’économie du secteur.

Yvan Forestier, notre Directeur Design & Technologie, s’est entretenu à ce propos dans l’émission de Frédéric Simmotel. Aux côtés de la Directrice des Opérations de SAP et d’Emile Leclerc, notre sondeur, ils ont fait état du boom que vit le milieu sportif, les habitudes des Français dans leur pratique et l’utilisation des objets connectés.

 

Faire du sport et mesurer sa performance 

Le secteur du sport est depuis quelques dizaines d’années un lieu d’innovation et de technologie important ou chaque seconde de performance gagnée, chaque analyse ou mesure de mouvement, permet de mieux comprendre son entrainement, sa santé, sa pratique.

Avec l’arrivée des objets connectés, un nouvel intérêt a émergé et permet aux Français de pratiquer plus facilement du sport, urbain pour beaucoup, où la ville et ses alentours devient un terrain de jeu, une fois équipé de sa montre connectée, de ses chaussures GPS ou de sa ceinture thoracique. De l’escalade, au foot, en passant par le trail et la randonnée, les applications sont multiples et les objets se démultiplient à une vitesse fulgurante. Si les grands acteurs de l’industrie sont déjà fortement en avance, de nombreuses start- ups proposent chaque année des dizaines de produits innovants pour mesurer à la fois sa performance et rendre la pratique plus facile d’accès et ludique.

 

Plus de technologies adaptées à nos modes de vie 

Un point intéressant de l’étude est de démontrer la capacité de suivre sa santé au quotidien. Changer sa manière de vivre par une habitude sportive plus fréquente, permet à chacun de suivre avec une précision méconnue auparavant sa santé, ses forces, ses faiblesses dans sa pratique sportive. Les Français y voient d’ailleurs un outil rassurant de suivi qui pourra être demain, si l’on se projette, un outil de prévention plus global et cela sur l’ensemble des objets de mesure (mesure du pouls, de la sudation, des mouvements).

Le sport passe désormais de l’exercice physique au mode de vie, c’est pourquoi aussi sport et technologie seront côte à côte et de plus en plus liés. Parce que l’avenir comprend le fait que le sport et les vêtements ou objets ont déjà changé dans le présent – de l’exercice physique au mode de vie – cela modifie également les exigences imposées aux fabricants. Il ne suffit plus de fabriquer des objets connectés de sport. Les entreprises doivent maintenant brouiller les frontières entre travail et loisirs, voire entre travail et fitness.

 

Les objets connectent vie privée et vie professionnelle

La société Alter Ego dans ce cadre, propose des programmes sportifs personnalisés, alliés à une application mobile, afin d’aider les salariés à se sentir mieux au travail par le biais du sport.

En effet, de plus en plus de personnes s’entraînent maintenant pour se rendre du travail à la maison ou chez eux dans le salon. Ainsi le vêtement sportif est omniprésent, et hors d’un contexte sportif il est porté comme vêtements de tous les jours, dans un contexte professionnel ou personnel. Un bel exemple est Clim8 et ses vêtements possédant une technologie thermique intelligente.

Il est à noter que la confiance est fortement présente dans les technologies sportives et connectées et outre mesure, le système de suivi des données devra être rassurant pour les utilisateurs afin d’être capable de sécuriser les données dites confidentielles, notamment sur la santé. Nous pouvons préciser que les nombreuses technologies du sport sont généralement issues du domaine de la santé et elles bénéficient ainsi des innovations de ce domaine pour le grand public.

 

De l’éthique du sport  

Et dans un intérêt plus général, les objets connectés révolutionnent aussi les pratiques. Dans la plupart des sports collectifs, GPS, accéléromètre, cardiomètre, sont rassemblés dans un seul objet ergonomique étudié pour son confort au quotidien. Ces technologies vont ici avoir deux buts premiers, : aider les entraineurs et coachs sportifs à mieux comprendre leurs joueurs, les tactiques mises en place et les performances qui y sont liées. Mais aussi cela permettra au public de suivre et comprendre en direct des stratégies avancées via leur smartphone lors de la retransmission d’un match et d’analyser ensuite entre amis quelles solutions ont été utilisées dans un match pour mieux comprendre leurs équipes.

Outre ces statistiques qui vont améliorer l’expérience du spectateur, une réelle envie de sports plus justes dans l’arbitrage notamment est une réelle volonté souhaitée par les Français dans cette étude. De la goal line technology d’aujourd’hui, nous pouvons déjà imaginer le vêtement connecté de demain qui pourra indiquer précisément aux arbitres l’impact de la faute et ses conséquences. La société TibTop et son protège tibia connecté en prend d’ailleurs la direction. Un bond dans le futur que nous pouvons nous permettre et où il est possible de visualiser déjà les sports de demain.

 

Equipé de lunettes connectées et vous voilà à reproduire des sports virtuels en outdoor sans forcément posséder les accessoires requis. Le mélange de la technologie et du sport en extérieur ou intérieur peut faire émerger des nouvelles pratiques ludiques qui bien souvent deviennent de véritables phénomènes de la vie des Français. L’évolution de la pratique de la course à pied est un de ces nombreux exemples.

Technologie et innovation, en mettant le besoin de l’humain au centre de ses problématiques, créent véritablement de nouvelles manières d’aborder son quotidien.

 

Découvrez l’analyse complète au travers de notre étude réalisée conjointement avec Odoxa Sondages.

Vous pouvez aussi revoir l’émission sur BFM Business en replay.

 


Le règlement européen en matière de protection de données (RGPD) est entré en application en mai 2018. Un an après, place au bilan. Frédéric Brajon, Directeur Général chez Saegus, était sur le plateau de BFM Business pour évoquer le sujet.

 

 

Voici un aperçu des enseignements de notre dernière étude qui a porté sur le partage des données personnelles et leur confidentialité. Par Emile Leclerc, Directeur d’Etudes chez Odoxa et Frédéric Brajon.

 

Les Français apprécient de moins en moins les publicités individualisées alors qu’ils les trouvent de plus en performantes

Avec l’avènement d’Internet et du Big data, le marketing a beaucoup évolué pour se tourner vers l’individualisation. En suivant les produits que nous achetons et consultons, les sites de e-commerce développent des algorithmes leur permettant de nous proposer des produits correspondant à nos goûts et à nos envies. Pour les Français, ces algorithmes sont de plus en plus performants. En 2015, ils étaient 37% à juger que ces publicités étaient bien ciblées. Ils sont désormais 42% à le dire. Mais dans le même temps, ils les apprécient de moins en moins. Alors qu’en 2015, 50% des Français affirmaient apprécier que les sites leurs proposent des produits qui correspondent à leur profil et à leurs goûts, ils sont aujourd’hui 9 points de moins (41%). Quant aux opportunités professionnelles individualisées, elles n’ont pour le moment touché que 21% des Français.

 

76% des Français se disent préoccupés par la collecte de leurs données

S’ils apprécient de moins en moins se voir proposer des produits correspondant à leurs goûts, c’est parce que les Français se disent préoccupés par ces collectes. 76% d’entre eux le disent et ils sont même 29% à affirmer que cela les préoccupe beaucoup. On lit parfois que les géants du numérique nous connaissent mieux que notre propre famille. En trackant nos envies et besoins, les sites internet récoltent effectivement de très grosses masses de données, une pratique qui dérange les Français. Ce sont aussi les potentielles fuites de données dont certaines sont particulièrement confidentielles, comme des données bancaires, qui inquiètent les Français.

Frédéric Brajon, Directeur Général chez Saegus, explique qu’aujourd’hui il y’a une prise de conscience de la part des Français concernant leurs données et ils savent dorénavant que leurs habitudes de consommation sont connues. Néanmoins, des questions subsistent dans les esprits, “où sont stockées les données ?” et “comment y accéder ?”.

 

RGPD : un Français sur deux accepte les conditions sans même les lire

Depuis un an, l’Union Européenne a mis en place le Règlement Général sur la Protection des Données personnelles (RGPD). Il oblige, entre autres, les sites Internet à informer leurs visiteurs sur le type de données récoltées mais aussi à obtenir leur consentement. Dans les faits, la quasi-totalité des Français (83%) nous disent accepter les conditions, 16% seulement préférant se déconnecter du site. Parmi ces 83%, 50% acceptent les conditions les yeux fermés, sans même les lire. A contrario, 33% acceptent les conditions après avoir les avoir lues. S’ils se déclarent préoccupés, les Français ne se prémunissent donc pas toujours, même lorsqu’une information plus précise leur est fournie. C’est certes un paradoxe mais c’est ainsi.

 

57% des Français n’ont pas confiance en Google et Facebook pour mieux respecter les données personnelles

Conscients des inquiétudes de leurs utilisateurs en matière de protection et d’utilisation des données personnelles, les géants du numérique ont récemment annoncé des mesures et outils pour améliorer la « privacy ». Les Français sont assez dubitatifs envers ces annonces. 57% d’entre eux nous disent ne pas faire confiance à Google et Facebook pour mieux protéger les données personnelles. Il faut dire que les modèles de ces deux géants du numérique sont fondés sur l’utilisation des données personnelles, en permettant aux marques de mieux cibler leur clientèle. Les Français se demandent pourquoi ces géants chercheraient à se tirer une balle dans le pied et perçoivent ces annonces comme de la communication visant à améliorer l’image de marque de ces entreprises. Et pourtant, quelles entreprises sont mieux placées pour assurer plus de « privacy » que celles qui en ont la clé ?

“Il est compliqué de faire confiance à Google et Facebook, leurs modèles économiques est fondé sur la revente de données. Bien qu’il y ait eu des sanctions à l’encontre de ces acteurs, le montant de ces amendes est une goutte d’eau comparée à leurs chiffre d’affaires.” nous informe Frédéric Brajon.

 

Découvrez l’analyse complète au travers de notre étude réalisée conjointement avec Odoxa Sondages.

Vous pouvez aussi revoir l’émission sur BFM Business en replay.

 


Ces géants du web, parfois créés dans un garage, sont devenues les plus importantes capitalisations boursières mondiales, valorisées tout autant que les PIB de l’Allemagne, du Royaume-Unis ou encore de la France. Pour autant, ils sont de plus en plus décriés pour leur côté hégémoniques, leurs pratiques fiscales et leur souveraineté. Marc Trilling, notre CEO, a participé à la dernière émission 01 Business Forum sur BFM Business à leur sujet.

 

 

Le poids des GAFAM

4ème puissance mondiale. C’est ainsi que l’on pourrait classer les GAFAM en cumulant leur valorisation boursière (plus de 3000 milliards de dollars), par rapport au PIB des grandes puissances mondiales. En effet ils ne laisseraient devant eux que les Etats Unis, la Chine et la Japon. Apple en tête en dépassant les milles millards de dollars de valorisation.

Pour autant, ces géants du numériques n’ont pas tous le même modèle économique. Tandis que Google et Facebook génèrent plus de 80% de leurs revenus au travers de la publicité, Microsoft compte toujours sur son activité logiciel (cloud) pour générer plus de 60% du sien, Amazon et Apple, plus de 80% du leur sur – respectivement – le matériel et la vente en ligne. Mais cela va changer et rapidement.

 

L’éternelle course à l’innovation

Les annonces se sont enchainées dernièrement : Facebook lance sa crypto monnaie, Apple investit dans Texture, AppleTV+ et maintenant Apple Arcade, Amazon lance son service de streaming de musique gratuit, Microsoft et Google diversifient leurs offres cloud et intelligence artificielle.

Si leurs activités sont différentes, tous se rejoignent sur un point : diversifier ses activités – et surtout sur de nouveaux services – reste une des priorités majeures. Ainsi Google et Apple disposent d’une offre de streaming vidéo et audio et Amazon lancerait prochainement un service de streaming audio gratuit en plus de son offre de streaming video.

Ces acteurs proposent également des services d’assistants personnels basés sur leur propre intelligence artificielle. Parmi les futurs services où la lutte s’engagera : le cloud gaming. Google a annoncé récemment la sortie de Stadia, Microsoft annonçait en 2018 Xcloud pour une sortie en 2020, tandis qu’Amazon travaillerait également sur un service similaire pour une sortie en 2020 également.

 

Toujours plus de données

Qu’on ne s’y trompe pas pour autant. Au-delà de ces nouveaux services pour générer de potentiels revenus complémentaires, la course de ces géants du numériques restent centrée sur la donnée. Le saint-graal.

Plus de services souscrits par leur client, plus de données récupérées. Et contrairement aux idées reçues (et hors activités de revente de fichiers à la Facebook) pas besoin de stocker des données nominatives. Des données anonymes – à condition d’en avoir suffisamment – suffisent pour définir des modèles et tendances fiables qui permettront de mieux connaître les cibles et de pousser toujours mieux le service/ ou produit le plus pertinent.

Ces géants démontrent une fois de plus le coeur de l’ère numérique : savoir avancer tactiquement et évoluer pour s’adapter rapidement. Eux sont en mesure de le faire avec des investissements dépassant souvent le milliards (un demi-milliard sur Apple Arcade par exemple). Un ticket d’entrée compliqué pour l’émergence d’un géant du numérique européen de demain.

 

Découvrez l’analyse complète au travers de notre étude réalisée conjointement avec Odoxa Sondages.

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Sur les trois dernières années, l’inquiétude ou la défiance des Français vis-àvis de l’IA semble croissante. Et pourtant dans ce laps de temps, que s’est-il passé ? L’impact de l’IA sur la destruction d’emploi n’est pas une réalité, au contraire.

 

L’IA, soutenue à l’échelle mondiale par de forts investissements de recherche, est plutôt génératrice d’opportunités pour les ingénieurs bien sûr, mais également pour la plupart des entreprises qui y voient un moyen efficace de rendre plus performante leur offre de service ou d’en créer de nouveaux.

 

Cependant, la forte communication dans les médias, l’arrivée d’innovations « grand public » dans lesquelles la machine remplace l’humain (voiture autonome, diagnostics, détection de fraude, surveillance des cultures par drone…) renforcent ce sentiment de vulnérabilité.

 

En effet, les progrès de la technologie, sa démocratisation et ses coûts mesurés participent à un essor rapide qui dépasse les simples recommandations marketing initiales, et permet à l’IA d’intégrer un nouveau terrain de jeu : les fonctions internes de l’entreprise.

 

Bien que le sondage indique que les Français croient peu à l’influence de l’IA sur la collaboration ou le recrutement, c’est pourtant bien là que la transformation la plus rapide pourrait s’opérer (et toucher le quotidien des employés).

 

Sans que l’on soit forcément au courant, une multitude de micro-services basés sur de l’IA sont ou seront à très court terme intégrés dans les fonctions régaliennes (prévisions financières, budget, supply chain, recrutement, constitution d’équipes « compatibles », gestion de carrière, aide à la vente, suivi d’agendas, automatisation de tâches administratives, octroi de crédits….). Dès lors, la véritable question qui se pose n’est plus de savoir quelle place donner à l’IA, mais quelle complémentarité octroyer à l’humain et surtout, comment intégrer des garde-fous permettant d’avoir confiance en l’IA …. au quotidien.

 

Découvrez l’analyse complète au travers de notre étude réalisée conjointement avec Odoxa Sondages.

Vous pouvez aussi revoir l’émission sur BFM Business en replay.


Nombre de dispositions ont été prises pour assurer un passage (presque) indolore au prélèvement à la source. Ce sujet a d’ailleurs été analysé ce mois-ci avec ce nouveau baromètre qui lui est dédié et pour lequel Sébastien Mazin-Pompidou, Directeur du Développement chez Saegus, s’est livré. Entre autre résultats analysés, il a notamment critiqué l’incitation pour des entreprises à se tourner davantage vers le numérique.

 

 

Non, il n’y a pas eu de catastrophe

 

Le passage au prélèvement à la source de nos impôts sur le revenu qui au départ, devait susciter la crainte s’est finalement révélée injustifiée. Un peu comme lorsqu’on a changé de millénaire ou de monnaie. Tout le monde anticipait un couac, un blocage, voire une catastrophe [cf. la chute de la station spatiale Mir] mais non ; rien de cela ne s’est produit. Alors pourquoi une telle crainte au regard d’un tel résultat ? La réponse se trouve, sans doute, dans la confiance qu’ont les français dans leur administration, associée à celle qu’ils ont en leur entreprise à faire face conjointement aux changements numériques.

 

Avant toute chose, rappelons que ce nouveau système de prélèvement s’applique aussi bien aux salariés, retraités et chômeurs imposables qui ont vu leurs salaires, pensions et allocations prélevés de l’impôt, qu’aux professions indépendantes/ libérales pour lesquelles un prélèvement mensuel est réalisé par l’administration sociale. Dans un article paru dans les Echos, il y a un peu plus d’un an, on apprenait dès la lecture du titre que « Près de 6 Français sur 10 ne paient plus d’impôt sur le revenu », ce qui vient réduire drastiquement le nombre de personnes concernées par la réforme. De plus, il faut noter qu’environ 6 Français imposables sur 10 avaient déjà pris l’habitude de payer leur impôt de façon régulière en ayant opté pour la mensualisation. Au final, il ne reste plus que les non-mensualisés, soit 10 millions des personnes imposables contraintes dès lors, de changer leurs habitudes.

 

 

Données personnelles et RGPD

Rappelons que le principal sujet de discorde venait du fait qu’en ces temps de RGPD, l’administration allait communiquer aux employeurs des informations personnelles sur ses salariés en lui indiquant quel pourcentage prélever. Or, là encore, la catastrophe n’a pas eu lieu puisque chaque salarié a pu, bien en avance, faire le choix d’un taux individualisé en lien avec son salaire et rien que son salaire ou d’un taux personnalisé correspondant au taux du prélèvement à la source appliqué par défaut, sur les revenus. Ce dernier, tenant compte de l’ensemble des revenus (salaire, revenus fonciers, pensions etc.) et de la situation familiale. Ce taux est le même pour l’ensemble du foyer. Grâce à ce système du taux individualisé, les salariés, soucieux de ne pas voir leur situation personnelle connue de leur employeur, ont pu sans difficulté y remédier.

 

En définitive, comme il y a « peu » de personnes concernées par la réforme et que de plus, il est possible d’individualiser les taux, c’est à l’entreprise d’assurer désormais le relais. Cette dernière, a dû faire face à un changement plus important : informer ses collaborateurs, ce qui d’après l’étude d’Odoxa s’est révélé être le cas pour presque 60% d’entre eux. Puis, il a fallu que les équipes de comptabilité et de paie échangent avec l’administration (pour récupérer les taux) et leurs fournisseurs (de services comptables) pour modifier les bulletins. Là encore, les choses se sont faites assez facilement puisqu’aujourd’hui la plupart des entreprises sont équipées de logiciels informatiques qui nécessitent des échanges réguliers avec l’éditeur pour la mise à jour ou les personnalisations.

 

Ce projet de modernisation sociale semble donc avoir bien commencé ! 2019 sera une année de test puisque forcément des cas particuliers seront plus compliqués que d’autres à gérer. Globalement, c’est une réforme qui s’annonce bien et c’est bien en cela que réside la surprise.

 

Découvrez l’analyse complète au travers de notre étude réalisée conjointement avec Odoxa Sondages.

Vous pouvez aussi revoir l’émission sur BFM Business en replay.

Article écrit par Sébastien Mazin-Pompidou


Le CES 2019, grand-messe technologique annuelle, nous prépare au futur ainsi qu’aux meilleures innovations existantes et à venir. Encore une fois, les nouvelles générations de technologies existantes sont à l’honneur : qu’il s’agisse de l’arrivée de la 5G, des téléviseurs 8K ou des voitures autonomes, l’ensemble bien entendu « connecté », maître-mot de cette édition.

 

 

L’usage au coeur des métiers de l’innovation

L’usage est désormais au cœur des métiers de l’innovation et celui-ci au cœur des enjeux métiers. Un évènement tel que le CES permet de toucher au plus près ces objets « tendance » car pour mieux les comprendre, il est primordial de les expérimenter. De ce fait, le CES est devenu un salon de prédiction des nouveaux usages en lieu et place d’une institution technologique.

En parallèle, nous recherchons continuellement à améliorer l’expérience client, la fameuse UX (expérience utilisateur), en faisant du sur-mesure pour une communauté donnée. S’acculturer est devenu primordial, mais il est désormais nécessaire que la facilité d’utilisation prenne le pas. Pourquoi avoir un téléphone 5G quand la 4G, arrivée en 2009-2010, n’est pas encore totalement adoptée ? On prédit que seul 1 téléphone sur 7 sera 5G en 2025*. Les marques doivent, en plus de maîtriser le marketing de leurs produits, être à la pointe sur leurs différentes propositions technologiques, en cas d’adoption rapide de celles-ci. D’ou la nécessité de remettre les usages et l’expérience au cœur de la technologie.

Si nous prenons le cas des « smart speakers » qui ont fait un tabac en 2018, leur première utilisation reste l’écoute musicale, comme un « speaker » normal. Cela est lié au fait que l’utilisation de la voix avec une interface
est encore une pratique en cours d’apprentissage. Seulement 21% des personnes* possédant un smartphone connaissent la fonctionnalité de reconnaissance par la voix.

 

L’adoption de nouvelles méthodes de travail, vecteur d’innovation

Ces chiffres peuvent sembler étonnants alors que la technologie va toujours plus vite d’année en année, mais l’étude démontre que les français ont une réelle impression de non-accompagnement ou d’aide pédagogique. C’est dans ce contexte que les constructeurs doivent abattre leurs cartes. Les nouvelles méthodes de travail (telle que le design thinking) pour lesquelles les technologies sont interdites afin de mieux les aborder (salle close sans téléphone ou ordinateur) en est un exemple concret. Ces nouvelles méthodes sont didactiques et remettent au cœur de ces enjeux deux éléments : la co-création (soit le travail collaboratif) et la vision utilisateur. Dans le milieu professionnel, les utilisateurs sont impliqués parfois directement dans la création de nouveaux produits pour que la technologie liée soit un outil, réel, qui aide et facilite, et non un frein ou un élément bloquant.

Ce qu’il faut retenir de ce salon c’est qu’au cœur de l’expérience client/ utilisateur, les marques sauront changer leurs innovations pour les rendre facile d’usage voire « commodes ». L’arrivée de nouvelles formes de loisirs tel que l’e-sport et sa population média fragmentée (on ne regarde plus un évènement unique, mais plusieurs parfois simultanément sur différents jeux) amène à repenser l’approche et les usages. Nous parlions naguère de second écran pour les smartphones connectés à la télévision, nous pouvons désormais parler d’environnement « global » où chaque écran, chaque fonctionnalité devra faciliter le loisir ou le travail.

 

Nous arrivons à l’ère de la pratique décrite par Steve Krug « Don’t make me think » pour l’utilisateur. L’utilisateur pense, fait des choix, mais ne doit pas réfléchir à comment utiliser une nouvelle technologie, simplement l’adopter. C’est ici que les entreprises devront accompagner leurs collaborateurs dans la maîtrise des usages actuels et à venir. Hormis le gain de temps facilement mesurable, c’est un réel changement des méthodes de travail et d’organisation (design thinking) qui devra s’opérer pour innover au quotidien en entreprise.

Vous pouvez aussi revoir l’émission sur BFM Business.

 

*Deloitte Global mobile consumer survey (May 2018)
Article écrit par Yvan Forestier

 


 


Notre nouveau sujet ce mois-ci a porté sur “l’éthique et l’intelligence artificielle”. Sébastien Mazin-Pompidou, Directeur du Développement chez Saegus, a participé à cette enquête menée avec notre partenaire Odoxa, pour sonder l’avis des Français au regard de l’AI. On y apprend – sans surprise – que la majorité d’entre eux en à peur (56%) ou qu’ils la craignent, la peur pour leur emploi dominant. Si la plupart des sondés considèrent que l’éthique n’est pas suffisamment prise en compte, ils en appellent aux intellectuels, aux entreprises et aux gouvernements pour la définir et la mettre en place concrètement.

 

 

L’IA considérée depuis… 1950 ?

 

L’Intelligence Artificielle intrigue autant qu’elle angoisse. C’est du moins le cas en France. En effet, le récent sondage réalisé par Odoxa auprès des Français, montre que plus de la moitié d’entre eux juge l’Intelligence Artificielle comme une menace. C’est d’autant plus surprenant que ce sont eux qui achètent le plus de biens de consommation équipés d’IA (des enceintes intelligentes en passant par les téléphones et autres gadgets) et qui, par leurs usages, leurs permettent de toujours être plus intelligents.

Le concept d’IA n’est pas nouveau : qui n’a jamais entendu parler du test de Turing ? Test ayant pour but de faire interagir un humain avec une machine sans que ce premier ne s’en rende compte. Ce test, mis en avant par une marque automobile allemande promouvant l’intelligence artificielle embarquée de son dernier modèle, a été imaginé par Alan Turing en … 1950. Aujourd’hui l’IA est partout et ce n’est pas près de s’arrêter.

 

A quelles fins sera-t-elle utilisée ?

 

Avec la naissance des jumeaux Lulu et Nana génétiquement modifiés, annoncée fin novembre, la communauté scientifique internationale s’est offusquée et a globalement exprimé son indignation. Mais globalement, que s’est-il passé ? Depuis quelques années, l’homme sait modifier – au stade embryonnaire – l’ADN. Avec cette avancée, le monde s’est mis à caresser l’idée que l’on pourrait éradiquer des maladies graves, éviter les malformations de tous genres et faire en sorte que plus aucune naissance ne donne lieu à de très mauvaises surprises. Bref, le débat sur l’eugénisme s’est rouvert pour arriver à la conclusion : pas de modification d’ADN d’homme car cela risquerait d’être ingérable. Pourtant, quelques temps après : Lulu et Nana naissent.

Cet exemple est une mise en garde de ce qui va arriver avec l’IA. Si cette dernière est utilisée à des fins commerciales ou même médicales – on sait aujourd’hui qu’une IA est capable de détecter de façon plus sûre et plus rapide une tumeur au cerveau que n’importe quel spécialiste – qu’en est-il du secteur de l’armement ou de l’information ? En effet, obtenir des réponses toujours plus précises aux questions que l’on pose à notre enceinte connectée, améliorer la détection des maladies plus rapidement pour faire bénéficier le patient d’un traitement plus adapté ou encore aider les aéroports dans leur surveillance sont des améliorations dues à l’IA, acceptées de tous.

Mais si on venait à se servir de l’IA dans l’armement pour permettre à des drones autonomes d’aller tuer des terroristes ou dans l’information pour aller modifier des opinions en créant des comptes sur les réseaux sociaux (et en interagissant dessus de façon massive avec des milliers de citoyens) … de suite on comprend les limites éthiques d’une telle innovation.

 

L’IA et les humains : le duo indéfectible

 

Dans une résolution de septembre dernier, le Parlement européen a plaidé pour une interdiction internationale des robots tueurs autonomes. L’objectif étant de garantir qu’il y aura toujours un être humain derrière les robots dotés d’IA. C’est une bonne chose … mais sommes-nous certains que tout le monde respectera cette résolution ?

Avant de sombrer dans une réplique de Terminator et du Skynet, il est important que tout le monde ait conscience que l’IA va véritablement révolutionner notre quotidien. Notre façon de nous déplacer, de consommer et même de penser. De nouveaux métiers vont apparaître entre le philosophe et le développeur et c’est justement à ce moment que la notion d’éthique sera primordiale. Les salariés les plus qualifiés seront ceux capables, à tous les niveaux, de travailler conjointement avec de l’intelligence artificielle : de l’ouvrier dans les usines de voiture au cardiologue, tous les métiers seront modifiés.

Car contrairement à ce que laisseraient croire certains, l’IA aura les mêmes effets sur l’économie mondiale qu’a eu Internet et avant lui l’automobile. L’économie va se transformer, de nouveaux business vont apparaître pour en remplacer d’autres. À nous d’être attentifs aux avancées et de faire en sorte que dans cette bataille l’Europe en sorte grandie … pour éviter que dans 20 ans on fasse de nouveau le constat suivant : les GAFA et les BATX* dominent le monde.

Pour consulter les résultats de notre étude, cliquez plus bas pour la télécharger.

 

*Google Apple Facebook et Amazon (US) et Baidu Alibaba Tencent et Xiaomi (Chine)

 


 

Les solutions de mobilité battent leur plein depuis quelques années même si leur utilisation reste encore timide avec 6% d’utilisateurs en France d’après le dernier sondage Odoxa sur les nouveaux moyens de déplacements. Mais c’est sans compter qu’ils sont deux fois plus nombreux qu’il y a 6 mois. Rien que chez les 18-24 ans et les 25-34 ans, on atteint respectivement un taux d’utilisation de 12% et 15% aujourd’hui.

 

C’est quelques 3 000 000 de Français qui déclarent utiliser ces NVEI (nouveaux véhicules électriques indépendants).

 

Le phénomène de free-floating explose offrant à ses utilisateurs un large choix de véhicules entre vélos et autres scooters en libre service. En revanche, s’ils sont légion dans certain territoires, beaucoup de sondés sont perplexes sur le niveau de sécurité des engins utilisé d’où les 68% de Français qui déclarent les trouver dangereux.

 

 

Smart mobility

Nous vous proposons ce mois-ci de s’attarder sur ce sujet des « Smart Mobility » dont nous parle Sébastien Mazin-Pompidou, Directeur du Développement chez Saegus, aux côtés d’Emile Leclerc, Directeur d’études, chez notre partenaire Odoxa.

 

Selon Sébastien Mazin-Pompidou, si ces usages se développent à Paris de façon virale, il est intéressant de noter que derrière ces nouveaux acteurs se cachent en réalité de grosse tech maîtrisant parfaitement le digital business et l’agilité nécessaire pour faire des petites innovation de véritables sucess stories. En revanche, ce qui est nouveau, c’est l’approche physique et non digitale. Jusqu’alors Google et Uber se contentaient d’opérer via leur plateforme. Désormais, avec des investissements de plusieurs centaines de millions d’euros elles font le pari du phygital : l’alliance du digital et du physique pour toujours améliorer l’expérience utilisateur.

 

Par ailleurs, si la mise en place puis l’adoption de ces nouveaux services se sont faites rapidement, c’est que la barrière d’entrée à la création d’un nouvel usage repose seulement sur l’usage et non sur la problématique technique que celui-ci peut engendrer. En effet, de la géolocalisation à la connexion en passant par l’authentification, rien n’est innovant et tout vient des GAFA. L’entreprise peut donc se concentrer sur l’usage, et rien que l’usage. Faisant fi des contraintes techniques.

 

Enseignements clés :

En téléchargeant notre étude, vous y découvrirez tous les chiffres liés à ces principaux enseignements :

  1. Déjà 3 millions d’utilisateurs des nouveaux moyens de déplacements
  2. Pratiques, rapides et écologiques, ces véhicules sont aussi jugés dangereux et mal adaptés à la circulation
  3. Inclusion dans le code de la route : si les Français approuvent l’autorisation, ils sont particulièrement divisés sur la solution à mettre en place
  4. Le free-foating, avant tout une bonne idée pour 56% des Français

 

Vous pouvez aussi revoir l’émission sur BFM Business.

 


 


Green Tech, Clean Tech, technologies vertes… en avez-vous déjà entendu parler ? Si oui, quelle opinion en avez-vous ?

Thibault Van Caenegem, Manager chez Saegus, s’est exprimé à ce sujet sur le plateau de Frédéric Simmotel pour son émission du week-end, le 01 Business Forum.

 

 

La tendance “green”

Alarmant sans être trop alarmiste, le rapport du GIEC a fait grand bruit suite à sa publication récente, dénonçant une augmentation du réchauffement climatique à +2°c ou 3°c d’ici une trentaine d’années si nous ne changeons pas dès aujourd’hui nos modes de vie. Aussi, la tendance « green » est un vrai plébiscite mondial qu’il est temps de développer davantage pour trouver des solutions pérennes favorables à l’avenir de notre planète.

 

Si les entreprises l’ont bien compris et surfent sur la tendance, de plus en plus d’acteurs s’investissent comme le démontrent rien qu’en France de nombreuses initiatives telles que le réseau d’incubateurs de la Green Tech dont le projet est d’accompagner le développement de startup concourant à la transition énergétique (économies d’énergie, énergies renouvelables, stockage de l’énergie, mobilité…). Alors green tech d’accord, mais qu’est-ce que c’est ? Ce sont toutes les initiatives technologiques ayant pour ambition de faciliter la transition énergétique en utilisant les outils et la logique numérique.

 

Les technologies vertes encore “anonymes”

Pour autant, bien que ces projets fleurissent, les Français demeurent peu informés de l’émergence de ces green tech puisque deux tiers d’entre eux, soit 64%, n’ont jamais entendu parler de green tech. Comme le note notre partenaire Emile Leclerc, Directeur d’Études chez Odoxa : « quand ils en ont entendu parler (36%), c’est quasiment toujours de manière vague (30%) plutôt que précise (6%). Dans le détail, les jeunes (62%) et les cadres (57%) sont nettement plus au fait de ce dont il s’agit ». Comme l’explique aussi Thibault, « si le concept n’est pas encore bien identifié par les Français, leur utilisation concrète dans leur quotidien est en train de s’installer durablement (écomobilité, outils de diagnostics et de mesure de l’énergie, etc.) ».

 

Il y a donc un travail d’acculturation de l’opinion publique à réaliser autour de ces projets pourtant portés par nombre d’acteurs et par l’Etat pour inverser la part des Français (3/4 d’entre eux !) jugeant les entreprises insuffisamment incitées à se tourner vers une production plus écologique.

 

Nous vous proposons de lire en détail le point de vue des experts circonscrit dans cette étude que vous pouvez télécharger.